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QVT et bien-être au travail : comment s’y retrouver dans l’offre pléthorique des solutions digitales ?

En matière d’évaluation et/ou d’amélioration du niveau de bien-être au travail le pire côtoie le meilleur parmi les solutions du marché

Les Prix BE.DIGIT ont été créés pour récompenser les meilleures plateformes et applications mobiles

L’état actuel de la recherche scientifique permet tout à fait de connaître les facteurs contributifs de façon causale au bien-être au travail, tout comme ceux qui sont neutres à son égard et ceux qui lui sont préjudiciables.
Le travail d’analyse mené dans le cadre du projet BE.DIGIT a pour intérêt de mettre en avant les plateformes et applications mobiles au service du bien-être au travail qui apportent une réelle valeur ajoutée du point de vue psychologique. L’étude comparative a donc été réalisée pour conseiller voire alerter les gestionnaires d’entreprise désireux d’utiliser les solutions et services des prestataires disponibles sur le marché mais, qui n’ont pas le temps de les évaluer.
Pour répondre à la question « En quoi et comment les solutions évaluées mesurent-elles ce qu’elles prétendent mesurer (la QVT, le bien-être au travail) ? », un jury composé de 5 personnes a été constitué avec des psychologues praticiens et des chercheurs.
Après avoir écarté une trentaine de solutions qui n’entraient pas dans le cadre du bien-être au travail (entendu comme santé mentale positive car c’est sa définition propre), les organisateurs des Prix BE.DIGIT se sont rapprochés de vingt et un acteurs laissant supposer qu’ils s’occupent effectivement de ce sujet. Ces acteurs ont été sélectionnés car ils s’affichaient publiquement comme proposant une solution visant l’évaluation et/ou l’amélioration du niveau de bien-être des salariés.
Sur le même principe que celui du guide Michelin, un total de 321 étoiles a été attribué à l’ensemble des dix nominés sur l’ensemble des 123 critères répartis en 18 thèmes.
Or, 49% du total des étoiles distribuées lors de cette édition a été empoché par trois solutions qui se distinguent ainsi nettement des autres.

Les livrables du projet

Un rapport global d’analyse a été rédigé pour faciliter la prise de décision dans un marché d’offres pléthoriques.
Dans la première partie du rapport, des rappels d’ordre sémantiques et juridiques sont effectués afin de poser le cadre dans lequel l’analyse s’est inscrite.
Dans la deuxième partie sont détaillés les finalités du projet, la méthodologie utilisée pour l’étude des solutions, les résultats détaillés (par solution nominée et tous blocs confondus), les solutions lauréates et le bilan. Enfin, sont présentées en annexe :

  • la cartographie des solutions digitales d’évaluation et/ou d’amélioration du bien-être au travail,
  • les fiches de présentation des cinq solutions lauréates,
  • le radar comparatif et les radars des trois solutions lauréates de la catégorie « Top solution », dont les trois lauréats de cette édition sont :
    • 1- Moodwork (54 étoiles, soit 17% du nombre total d’étoiles distribuées)
    • 2- Wittyfit (53 étoiles, soit 17% du nombre total d’étoiles distribuées)
    • 3- Motiva (49 étoiles, soit 15% du nombre total d’étoiles distribuées).

Acheter le rapport global d’analyse de solutions digitales d’évaluation et/ou d’amélioration du niveau de bien-être au travail :


Rapport d’analyse Prix BE.DIGIT 2019



Auteurs : Carole Blancot, Céline Couret, François Geuze, Sarah Mokaddem, Pierre-Eric Sutter
Nombre de pages : 98
Nombre de signes : 192 647
Format : PDF (8,4 Mo)

Pour citer le rapport BE.DIGIT 2019 :

Carole Blancot, Céline Couret, François Geuze, Sarah Mokaddem, Pierre-Eric Sutter (2019), « Rapport global d’analyse de solutions digitales d’évaluation et/ou d’amélioration du niveau de bien-être au travail », mars-lab, SpotPink.

Rapport BE.DIGIT 2019

Synopsis :

Depuis 2015, nombreuses sont les startups qui se sont créées dans le but d’améliorer le bien-être au travail ou la qualité de vie au travail (QVT). Surfant sur la vague de « l’injonction au bonheur[1] » qui caractérise notre société actuelle, la plupart de ces entreprises ont été lancées par de jeunes « start-uppers » qui pour la plupart vendent du bien-être comme on vend des boites de petits pois. La quasi-totalité d’entre eux ne sont en effet ni psychologues ni médecins mais issus essentiellement d’écoles de commerce. Ils n’ont quasiment aucune notion en matière de santé au travail[2] et leur but semble surtout de faire un LBO plutôt que de s’occuper de la psyché des salariés. Ils mettent en avant le côté « fun » et « hype » de leur démarche or le bien-être au travail n’a rien d’une farce puisque ce concept, fort mal compris, touche à la santé mentale des salariés. Il est expliqué dans ce rapport qu’il ne suffit pas, pour contribuer réellement à la QVT ou au bien-être des travailleurs, de proposer des sondages d’humeur ou d’opinion au moyen de smiley de couleur rouge, jaune, verte ni d’inviter les salariés à écouter des musiques de relaxation, de participer à un tournoi de babyfoot, de bénéficier de massages, de manucures ou encore de proposer des services à la personne (repassage ou autre). En effet, deux chercheurs de l’université américaine de l’Illinois[3] se sont intéressés aux effets de « wellness program » au bureau. Ils ont démontré scientifiquement que ces programmes n’ont aucune influence sur le bien-être au travail (entendu dans son acceptation de santé mentale positive au travail). Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas promouvoir le bien-être au travail, bien au contraire… Mais, encore faut-il savoir de quoi l’on parle pour le faire à bon escient avec les paradigmes et méthodologies adéquats.

Le lecteur découvrira dans ce rapport d’étude la différence entre le bien-être eudémonique et le bien-être hédonique, ce qui l’aidera à mieux cerner la vocation première de chaque solution du marché. Les chercheurs montrent que ne se focaliser sur le bien-être hédonique peut être dangereux pour la santé, notamment parce que la course au plaisir permanent (qui s’apparente à une addiction) peut devenir angoissante et causer de la dépression, voire des troubles cardiovasculaires.

Après lecture de ce rapport, le lecteur pourra évaluer la pertinence de chaque solution en posant les bonnes questions. Dix pages sont notamment consacrées aux points à vérifier en termes de respect des dispositions du RGPD[4] par ces acteurs qui sont des sous-traitants, voire des co-traitants.


[1] Il est fait référence à l’ouvrage de Pascal Bruckner, L’euphorie perpétuelle : essai sur le devoir de bonheur, Grasset 2002.

[2] Lors de l’édition 2019 du « HappyTech Summit » (qui s’autoproclame « le premier événement en France dédié à l’innovation technologique au service du bien-être en entreprise »), la question suivante a été posée individuellement à tous les exposants : « Votre solution permet-elle d’exercer l’obligation de sureté en matière de santé au travail tel que régi par la série des articles L4121 du Code du travail ? ». 100% des répondants ignoraient qu’il y avait des obligations légales en matière de santé mentale au travail…

[3] Le Figaro. (2018, 12 septembre). Les programmes de bien-être au travail étrillés dans une étude. Récupéré 14 mai, 2019, de http://www.lefigaro.fr/decideurs/vie-bureau/2018/09/12/33008-20180912ARTFIG00004-une-etude-demontre-l-inefficacite-des-programmes-de-bien-etre-au-bureau.php

[4] Règlement n°2016/679, dit règlement général sur la protection des données (GDPR : The EU General Data Protection Regulation).

Télécharger la cartographie BE.DIGIT 2019 :

Cartographie BE DIGIT 2019

Télécharger le radar de trois solutions lauréates de l’édition 2019 des Prix BE.DIGIT :

Télécharger le radar de trois solutions lauréates de l’édition 2019 des Prix BE.DIGIT