QVT et bien-être au travail : comment s’y retrouver dans l’offre pléthorique des solutions digitales ?

En matière d’évaluation et/ou d’amélioration du niveau de bien-être au travail le pire côtoie le meilleur parmi les solutions du marché

Les Prix BE.DIGIT ont été créés pour récompenser les meilleures plateformes et applications mobiles

L’état actuel de la recherche scientifique permet tout à fait de connaître les facteurs contributifs de façon causale au bien-être au travail, tout comme ceux qui sont neutres à son égard et ceux qui lui sont préjudiciables.
Le travail d’analyse mené dans le cadre du projet BE.DIGIT a pour intérêt de mettre en avant les plateformes et applications mobiles au service du bien-être au travail qui apportent une réelle valeur ajoutée du point de vue psychologique. L’étude comparative a donc été réalisée pour conseiller voire alerter les gestionnaires d’entreprise désireux d’utiliser les solutions et services des prestataires disponibles sur le marché mais, qui n’ont pas le temps de les évaluer.
Pour répondre à la question « En quoi et comment les solutions évaluées mesurent-elles ce qu’elles prétendent mesurer (la QVT, le bien-être au travail) ? », un jury composé de 5 personnes a été constitué avec des psychologues praticiens et des chercheurs.
Après avoir écarté une trentaine de solutions qui n’entraient pas dans le cadre du bien-être au travail (entendu comme santé mentale positive car c’est sa définition propre), les organisateurs des Prix BE.DIGIT se sont rapprochés de vingt et un acteurs laissant supposer qu’ils s’occupent effectivement de ce sujet. Ces acteurs ont été sélectionnés car ils s’affichaient publiquement comme proposant une solution visant l’évaluation et/ou l’amélioration du niveau de bien-être des salariés.
Sur le même principe que celui du guide Michelin, un total de 321 étoiles a été attribué à l’ensemble des dix nominés sur l’ensemble des 123 critères répartis en 18 thèmes.
Or, 49% du total des étoiles distribuées lors de cette édition a été empoché par trois solutions qui se distinguent ainsi nettement des autres.

Les livrables du projet

Un rapport global d’analyse a été rédigé pour faciliter la prise de décision dans un marché d’offres pléthoriques.
Dans la première partie du rapport, des rappels d’ordre sémantiques et juridiques sont effectués afin de poser le cadre dans lequel l’analyse s’est inscrite.
Dans la deuxième partie sont détaillés les finalités du projet, la méthodologie utilisée pour l’étude des solutions, les résultats détaillés (par solution nominée et tous blocs confondus), les solutions lauréates et le bilan. Enfin, sont présentées en annexe :

  • la cartographie des solutions digitales d’évaluation et/ou d’amélioration du bien-être au travail,
  • les fiches de présentation des cinq solutions lauréates,
  • le radar comparatif et les radars des trois solutions lauréates de la catégorie « Top solution », dont les trois lauréats de cette édition sont :
    • 1- Moodwork (54 étoiles, soit 17% du nombre total d’étoiles distribuées)
    • 2- Wittyfit (53 étoiles, soit 17% du nombre total d’étoiles distribuées)
    • 3- Motiva (49 étoiles, soit 15% du nombre total d’étoiles distribuées).

Acheter le rapport global d’analyse de solutions digitales d’évaluation et/ou d’amélioration du niveau de bien-être au travail :


Rapport d’analyse Prix BE.DIGIT 2019



Auteurs : Carole Blancot, Céline Couret, François Geuze, Sarah Mokaddem, Pierre-Eric Sutter
Nombre de pages : 98
Nombre de signes : 192 647
Format : PDF (8,4 Mo)

Pour citer le rapport BE.DIGIT 2019 :

Carole Blancot, Céline Couret, François Geuze, Sarah Mokaddem, Pierre-Eric Sutter (2019), « Rapport global d’analyse de solutions digitales d’évaluation et/ou d’amélioration du niveau de bien-être au travail », mars-lab, SpotPink.

Rapport BE.DIGIT 2019

Synopsis :

Depuis 2015, nombreuses sont les startups qui se sont créées dans le but d’améliorer le bien-être au travail ou la qualité de vie au travail (QVT). Surfant sur la vague de « l’injonction au bonheur[1] » qui caractérise notre société actuelle, la plupart de ces entreprises ont été lancées par de jeunes « start-uppers » qui pour la plupart vendent du bien-être comme on vend des boites de petits pois. La quasi-totalité d’entre eux ne sont en effet ni psychologues ni médecins mais issus essentiellement d’écoles de commerce. Ils n’ont quasiment aucune notion en matière de santé au travail[2] et leur but semble surtout de faire un LBO plutôt que de s’occuper de la psyché des salariés. Ils mettent en avant le côté « fun » et « hype » de leur démarche or le bien-être au travail n’a rien d’une farce puisque ce concept, fort mal compris, touche à la santé mentale des salariés. Il est expliqué dans ce rapport qu’il ne suffit pas, pour contribuer réellement à la QVT ou au bien-être des travailleurs, de proposer des sondages d’humeur ou d’opinion au moyen de smiley de couleur rouge, jaune, verte ni d’inviter les salariés à écouter des musiques de relaxation, de participer à un tournoi de babyfoot, de bénéficier de massages, de manucures ou encore de proposer des services à la personne (repassage ou autre). En effet, deux chercheurs de l’université américaine de l’Illinois[3] se sont intéressés aux effets de « wellness program » au bureau. Ils ont démontré scientifiquement que ces programmes n’ont aucune influence sur le bien-être au travail (entendu dans son acceptation de santé mentale positive au travail). Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas promouvoir le bien-être au travail, bien au contraire… Mais, encore faut-il savoir de quoi l’on parle pour le faire à bon escient avec les paradigmes et méthodologies adéquats.

Le lecteur découvrira dans ce rapport d’étude la différence entre le bien-être eudémonique et le bien-être hédonique, ce qui l’aidera à mieux cerner la vocation première de chaque solution du marché. Les chercheurs montrent que ne se focaliser sur le bien-être hédonique peut être dangereux pour la santé, notamment parce que la course au plaisir permanent (qui s’apparente à une addiction) peut devenir angoissante et causer de la dépression, voire des troubles cardiovasculaires.

Après lecture de ce rapport, le lecteur pourra évaluer la pertinence de chaque solution en posant les bonnes questions. Dix pages sont notamment consacrées aux points à vérifier en termes de respect des dispositions du RGPD[4] par ces acteurs qui sont des sous-traitants, voire des co-traitants.


[1] Il est fait référence à l’ouvrage de Pascal Bruckner, L’euphorie perpétuelle : essai sur le devoir de bonheur, Grasset 2002.

[2] Lors de l’édition 2019 du « HappyTech Summit » (qui s’autoproclame « le premier événement en France dédié à l’innovation technologique au service du bien-être en entreprise »), la question suivante a été posée individuellement à tous les exposants : « Votre solution permet-elle d’exercer l’obligation de sureté en matière de santé au travail tel que régi par la série des articles L4121 du Code du travail ? ». 100% des répondants ignoraient qu’il y avait des obligations légales en matière de santé mentale au travail…

[3] Le Figaro. (2018, 12 septembre). Les programmes de bien-être au travail étrillés dans une étude. Récupéré 14 mai, 2019, de http://www.lefigaro.fr/decideurs/vie-bureau/2018/09/12/33008-20180912ARTFIG00004-une-etude-demontre-l-inefficacite-des-programmes-de-bien-etre-au-bureau.php

[4] Règlement n°2016/679, dit règlement général sur la protection des données (GDPR : The EU General Data Protection Regulation).

Télécharger la cartographie BE.DIGIT 2019 :

Cartographie BE DIGIT 2019

Télécharger le radar de trois solutions lauréates de l’édition 2019 des Prix BE.DIGIT :

Télécharger le radar de trois solutions lauréates de l’édition 2019 des Prix BE.DIGIT 

Les appareils mobiles ont-ils un effet sur la santé de leurs utilisateurs ?

Appareils mobiles et santé

Peut-être avez-vous récemment reçu le dépliant « Mon mobile et ma santé (version 2016) » formalisé par la Fédération Française des Télécoms (FFT). Sur le site web de la FFT l’on trouve la brochure au format PDF qui aborde les connaissances scientifiques, la réglementation et les recommandations officielles en termes d’utilisation du téléphone portable. Ce document existe depuis 2003 et est mis à jour en fonction des informations disponibles.
Quelle lecture peut-on en faire ?

On trouve deux prises de position dans la partie « connaissances scientifiques » de ce dépliant : l’une provient d’un communiqué de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) et l’autre est issue d’un aide-mémoire de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

  • Bien que l’ANSES ne concluait pas en 2013 à un « effet sanitaire avéré » de l’utilisation du téléphone portable sur la santé, elle mentionnait que l’actualisation des connaissances scientifiques sur le sujet « pointe toutefois, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques chez l’Homme ou chez l’animal », et ajoutait que « certaines publications évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs ». Aucun effet biologique n’était relevé chez l’enfant en 2016, mais un effet délétère était évoqué en rapport avec leurs fonctions cognitives (mémoire, fonctions exécutives et attention).
  • L’OMS, quant à elle, annonçait en 2014 dans son aide-mémoire n°193 qu’« à ce jour, il n’a jamais été établi que le téléphone portable puisse être à l’origine d’un effet nocif pour la santé ». Le document évoquait que des recherches sur les effets à long-terme étaient encore en cours, promettant que l’OMS procéderait d’ici 2016 à une « évaluation formelle du risque pour tous les effets sur la santé ». Notons que dans la version actuelle du dépliant, le passage « d’ici 2016 » a été remplacé par des points de suspension entre crochets « […] ». A notre connaissance, l’OMS n’a toujours pas diffusé les résultats de cette évaluation formelle qui était prévue en 2016.

Quelles conclusions tirer de ces déclarations contradictoires ? Faut-il se méfier du téléphone portable ? Comme nous allons le voir, la nature même de la recherche scientifique rend toute prise de position délicate…

L’importance de la sémantique

Lorsque l’on rapporte les résultats d’une recherche scientifique, il convient d’être prudent sur les mots utilisés. En effet, ce qui est attribué à un chercheur ou un membre de la communauté scientifique fait souvent l’objet d’un argument d’autorité sans que l’on en comprenne clairement toutes les implications.

A la base de tout travail de recherche se trouve une hypothèse. Cette hypothèse peut provenir du chercheur lui-même (« je me demande si… ») ou être évoquée par d’autres dans leur propre travail (« j’ai réussi à prouver ceci, et ainsi il serait intéressant de savoir si… »). Dans le cas de l’utilisation du téléphone portable, une hypothèse typique pourrait être, par exemple :

« L’utilisation du téléphone portable augmente les risques de développer une tumeur cérébrale ».

Mais ce n’est pas directement ce que le chercheur va tenter de prouver. À partir de son hypothèse, il formule une « hypothèse nulle », c’est-à-dire l’inverse exact de son hypothèse. Ici, cela donnerait :

« L’utilisation du téléphone portable n’augmente pas les risques de développer une tumeur cérébrale »

Si les données recueillies nous empêchent d’affirmer l’hypothèse nulle ci-dessus avec certitude, alors on peut conclure qu’il existe un effet.

Mais un problème se présente : les données collectées dans ce genre de recherches ne sont jamais parfaitement indiscutables. Dans l’étude Interphone, l’utilisation du portable des participants est évaluée simplement en leur demandant d’estimer, sur les dix dernières années, le nombre d’appels passés par semaine et la durée de chaque appel. En comparant les chiffres des individus présentant une tumeur cérébrale et ceux des individus sans tumeur, on peut donner une estimation du risque supplémentaire qu’entraîne une forte utilisation du téléphone portable.

Étonnamment, l’étude a trouvé que les individus utilisant modérément le téléphone portable couraient moins de risques de développer une tumeur cérébrale que ceux qui ne l’utilisaient jamais. Il n’y avait que pour les 10% d’utilisateurs les plus intensifs que le risque était augmenté, et il était impossible de l’affirmer avec certitude. Devrait-on pour autant conclure que le téléphone portable aurait à petite dose un effet protecteur contre les tumeurs cérébrales ? Non, car les chercheurs eux-mêmes attribuent ces résultats surprenants à des problèmes dans leur méthodologie, c’est-à-dire la manière dont les données ont été collectées. Malheureusement, cela nullifie le reste de leurs résultats, et aucune conclusion sérieuse ne peut être tirée de leur étude. Ces problèmes méthodologiques, qui ont été soulignés par d’autres chercheurs comme Hardell, Carlberg & Mild (2011), auraient pu être évités. Par exemple, les raisons pour lesquelles Interphone n’a utilisé que des participants entre 30 et 59 ans ne sont pas claires, en particulier si les données des 20-30 ans étaient disponibles.

Le groupe de recherche de Hardell disposait de son propre échantillon de participants afin de reproduire l’étude. Lorsqu’ils ont mené une analyse statistique en utilisant les mêmes paramètres qu’Interphone, les résultats étaient similaires et tout aussi surprenants. Mais en prenant en compte les 20-29 ans ainsi que l’utilisation des téléphones fixes sans fil en plus des téléphones portables (ce qu’Interphone avait omis de faire), le risque de tumeur double avec une forte utilisation du téléphone.

Si l’on considère que l’étude Interphone a obtenu des résultats non concluants en omettant des éléments dans leur recherche, nous sommes en droit de nous demander s’il s’agit d’une pratique visant délibérément à brouiller le lien entre portables et santé. En effet, pour affirmer qu’il existe un lien « probant » entre ces deux éléments, toutes les recherches menées devraient pointer dans cette direction ; toutefois, il suffit de quelques résultats nuls pour affirmer que les résultats sont « partagés » et que le lien est « peu clair ».

Méta-analyses

Pour pallier cela, en particulier dans des domaines où le nombre d’études est très élevé, la science a recours à des méta-analyses. Dans une méta-analyse, au lieu de mener une expérience, le chercheur compile les résultats d’un grand volume d’études (parfois plus d’un millier), en classant celles-ci selon leur méthodologie et leur sujet d’investigation.
Lorsque l’on parle d’étudier le lien entre « portable et santé », cela implique d’étudier à la fois :

  • toutes les longueurs d’ondes sur lesquelles un portable peut émettre, incluant non seulement le réseau téléphonique mais aussi le WiFi.
  • L’effet de ces ondes sur l’apparition de troubles, en étudiant non seulement les cas de tumeurs mais aussi l’effet sur les cellules, l’ADN, le sommeil, l’humeur ou encore le système cardio-vasculaire.
  • La relation entre la durée / le mode d’utilisation du portable et l’apparition de chacun de ces troubles.
  • La présence d’effet sur le court terme (lors d’un appel) et sur le long terme (après une utilisation régulière durant plusieurs années)

L’étendue de ces variables rend le champ des possibilités extrêmement important, ce qui explique le nombre impressionnant d’études que l’on peut trouver à ce sujet. Mais cela n’a pas arrêté Victor Leach et Steven Weller, deux membres de l’ORSAA (Oceania Radiofrequency Scientific Advisory Association). Leach et Weller ont compilé l’ensemble des recherches menées entre 2000 et 2016, qu’il s’agisse d’études in vivo sur l’animal, d’études in vitro sur des cultures de cellules, ou d’études humaines menées sur le long terme.
RadiofréquencesVoici la proportion des études dans chaque catégorie qui a détecté un effet négatif des ondes sur la santé :

  • Études sur l’animal in vivo: 132 sur 186 études (71%).
  • Études in vivo sur des cellules humaines : 37 sur 51 études (72,5%).
  • Études épidémiologiques (apparition de troubles sur le long terme) : environ 50% des études.

En conclusion, Leach et Weller mettent en évidence les risques observés dans les études in vitro et in vivo, en insistant sur le fait que les effets thermiques des ondes n’étaient pas les seuls responsables de ces troubles. Les études épidémiologiques, bien que partagées sur les résultats, montrent des effets particulièrement forts sur les tumeurs cérébrales Glioblastoma Multiforme et Meningioma, sur les utilisateurs intensifs (plus d’une heure par jour), sans risque sur les utilisateurs occasionnels. Selon Leach et Weller, il est évident que la recherche financée par l’industrie du téléphone a été utilisée pour créer de la confusion dans les conclusions tirées des études.

Les liens statistiques n’impliquent pas nécessairement un risque de troubles indiscutable, mais ils pointent définitivement vers un risque potentiel et constituent une raison plus que suffisante pour adopter une approche prudente de l’utilisation des appareils sans fil.

Ce qu’il faut retenir par-dessus tout, c’est qu’une étude qui ne trouve pas d’effet en utilisant une bonne méthode devrait avoir plus de crédit qu’une étude qui ne trouve pas d’effet car sa méthode ne permet pas une utilisation correcte des statistiques. Cependant, aujourd’hui dans les deux cas, du point de vue d’un public peu habitué à la littérature scientifique, le résultat sera le même : on conclut qu’il n’y a pas de lien établi entre téléphone portable et problèmes de santé.

Prochaines étapes

Appareils mobiles et santé des utilisateurs

Que pouvons-nous tirer de tout cela ? Tout d’abord, nous devons reconnaître que la recherche dans un domaine aussi complexe ne sera jamais parfaitement unanime dans ses résultats. Toutefois, cela ne doit jamais constituer une excuse pour refuser toute prise de position. Quelle est donc la marche à suivre ?

La position adoptée par les autorités dans le dépliant, qui est de fournir des recommandations pour limiter son exposition aux ondes, est ce que l’on peut considérer dans le cadre du « doute raisonnable ». Mettre en place ces recommandations est peu handicapant si les ondes n’ont pas d’effet sur la santé, et sera une initiative félicitée si l’on réussit un jour à prouver un lien définitif entre utilisation du téléphone portable et détérioration de la santé.

Quelle est la prochaine étape pour la recherche ? Comme l’évoquait l’extrait du communiqué publié par l’ANSES, l’utilisation du portable peut avoir un effet sur les fonctions cognitives des enfants, mais il n’est pas encore possible de savoir si cet effet est dû aux radiofréquences ou directement au fait d’utiliser un mobile. Ainsi, il deviendra bientôt crucial d’aller au-delà du biologique pour investiguer le psychosocial, à savoir la manière dont l’utilisation du portable impacte notre comportement mais aussi la relation que nous entretenons avec les autres. A mon sens, les prochaines recherches placeront enfin l’utilisation des appareils mobiles à la croisée des chemins entre santé physique et santé mentale.

En résumé

  • Le dépliant fourni par la FFT offre des prises de position contradictoires sur la relation portable/santé.
  • Certaines recherches, comme l’étude Interphone, pêchent par leur méthodologie et viennent brouiller la vue d’ensemble.
  • D’autres chercheurs, grâce à des méta-analyses, nous aident à distinguer des tendances dans ces résultats.
  • Les recommandations pour limiter son exposition aux ondes sont dans le cadre du « doute raisonnable ».
  • La recherche devra bientôt passer du domaine de la santé physique à celui de la santé mentale.

Références

  1. INTERPHONE Study Group. (2010). Brain tumour risk in relation to mobile telephone use: results of the INTERPHONE international case-control study. International journal of epidemiology, 39(3), 675.
  2. Hardell, L., Carlberg, M., & Hansson Mild, K. (2010). Re-analysis of risk for glioma in relation to mobile telephone use: comparison with the results of the Interphone international case-control study. International journal of epidemiology, 40(4), 1126-1128.
  3. Leach, M. V., & Weller, M. S. (2016). What Does the Research Tell Us About the Risk of Electromagnetic Radiation (EMR)?. Radiation Protection in Australasia, 33(2), 21-37.

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Auteur de cet article :

Dylan Michot

Dylan Michot

Loin de me satisfaire d’une formation universitaire, je suis intimement convaincu que le croisement des connaissances de domaines indépendants est le moteur de l’innovation et de la créativité. C’est pour cette raison que je m’intéresse à l’écriture, aux sciences cognitives et à l’informatique, dans un effort incessant pour faire mentir le dicton anglo-saxon « jack of all trades, master of none ».

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Les études de l’IFOP

Selon cette étude IFOP de 2016 :

  • 77% des cadres consultent leurs communications professionnelles telles que leurs emails, sms ou appels pendant leur temps de loisirs, c’est-à-dire pendant les week-ends et les vacances. (Cf. Source, P5)
  • Le fait pour les cadres d’avoir accès à leurs communications professionnelles pendant leurs congés ou leurs week-ends est principalement considéré comme un facteur de stress pour près de la moitié d’entre eux (48%).
  • 34% des cadres considèrent cet accès permanent d’abord comme une source d’agacement pour les proches.
  • Au total, 82% des cadres mettent en avant une perception anxiogène. (Cf. Source, P15).

En 2013, cette précédente étude IFOP nous apprenait déjà que :

  • 52% des Français (et 65% des employeurs) consultent leur mobile en dehors de leur temps de travail pour des raisons professionnelles (Cf. Source, P2).
  • 62% des cadres supérieurs se déclarent dépendants à leur mobile, tout comme 78% des Français de moins de 25 ans (Cf. Source, P1).

Un contexte psychosociologique

En dépit des débats dont elles font l’objet, les dépendances psychologiques de « connexion » sont nées de la « popularisation » de l’usage de l’Internet et des médias sociaux. Avec elles, un nouveau lexique spécifique a émergé : cyberdépendance, nomophobie, FoMO, FoBO, hyper-connexion, blurring, phubbing, etc.

Les personnes atteintes du FoMO peuvent devenir des adeptes du surbooking professionnel (workaholisme) et extra-professionnel (multiplication de rendez-vous et engagements), par crainte de passer à côté d’une réunion, d’une soirée ou d’un nouveau contact. D’autres n’arrivent pas à se concentrer ni à profiter du moment présent, puisque toujours anxieux de rater une information, une photo, ou une invitation.

Les enseignements de l’étude de SpotPink

Cette étude de SpotPink dont les résultats ont été publiés en 2016, rend compte de certains phénomènes significatifs observés en France, et d’une différence de comportement selon les âges et les sexes :

  • 46,6 % des Français se demandent, de façon « extrême » à « modérée », s’ils consacrent trop de temps à suivre ce qu’il se passe autour d’eux.
  • 33,3 % des personnes sont angoissées, à des degrés variables, de ne pas savoir ce que leurs amis sont en train de faire.
  • 6,7 % des Français sont extrêmement préoccupés de savoir que leurs amis s’amusent sans eux.
  • Les périodes les plus propices à la consultation des réseaux sociaux sont les deux extrémités de la journée ; en effet plus de 42 % des répondants les consultent 15 minutes avant le coucher, et plus de 27 % dans les 15 minutes qui suivent le réveil.
  • Les participants ayant le plus de temps libre ont une plus grande fréquence de connexion aux réseaux sociaux au coucher (MLIBRE = 4,99) que ceux ayant moins de temps libre (MOCCUPE = 3,88) et au réveil (MLIBRE = 3,50 ; MOCCUPE = 2,85).
  • Les moins de 25 ans obtiennent des scores de FoMO plus élevés (M = 26,60) que les plus de 25 ans (M = 22,23) et, cette différence est significative (p<0.001).
  • Les femmes ont obtenu des scores significativement plus élevés que les hommes à 3 des items de l’échelle de FoMO :
    • item 6 (MFEMMES = 2,55 ; MHOMMES = 2,35 ; p<0.05) : « Parfois je me demande si je passe trop de temps à suivre ce qu’il se passe autour de moi ».
    • item 8 (MFEMMES = 2,09 ; MHOMMES = 1,81 ; p<0.001) : « Lorsque je passe un bon moment, il est important pour moi de le partager en ligne (par exemple, en mettant à jour mon statut Facebook).
    • item 10 (MFEMMES = 2,37 ; MHOMMES = 2,13 ; p<0.01) : « Lorsque je pars en vacances, je garde un oeil sur ce que mes amis sont en train de faire ».
  • Les fréquences d’utilisation sont similaires pour les 2 sexes et pour toutes les périodes de la journée à l’exception de l’heure du coucher, où les femmes consultent les réseaux sociaux significativement plus que les hommes (MFEMMES = 4,69 jours par semaine ; MHOMMES = 4,06 jours par semaine ; p<0.001).

Pourquoi et pour qui une cure de détox. digitale ?

La dépendance vis-à-vis des appareils connectés et des réseaux sociaux peut peser sur le moral, la vie sociale, la qualité de vie au travail, la sphère personnelle et même, affecter l’état de santé de la personne. (Cf. notre étude portant sur le phénomène du FoMO et sur le niveau de dépendance des Français vis-à-vis des médias sociaux).

Cette cure terrestre de détox. digitale s’adresse à :

  • toute personne pour qui les outils numériques sont devenus un fardeau, et qui souhaite apprendre à se déconnecter pour se soustraire des conséquences néfastes du numérique (stress et anxiété associés à une dépendance à Internet et/ou à un usage intensif ou inadapté des réseaux sociaux),
  • des particuliers et des entreprises (employeurs et salariés) en inter-entreprises ou en intra-entreprise.

Si vous avez déjà tenté de vous libérer de vos « chaînes numériques«  sans qu’aucune méthode n’ait encore eu suffisamment d’effet sur vous, cette cure de détox. digitale est certainement la solution qu’il vous faut.


Mettez-vous au vert avec SpotPink !

Déconnectez-vous en petit groupe (6 participants), le temps d’une semaine complète (6 jours – 5 nuits), en pleine campagne, dans un havre de paix bucolique où aucun opérateur téléphonique n’y envoie ses ondes.

Vous serez logés dans une ancienne ferme, reconvertie en gîte de charme et hébergés dans des chambres d’hôtes de caractère. Sur place, vous découvrirez les produits de la région et accomplirez une multitude d’activités qui vous permettront d’expérimenter efficacement le sevrage numérique en douceur.


Programme de la cure terrestre de détox. digitale en région Rhône-Alpes :

Programme et activités incluses dans le budget :

  • Activités de rapprochement avec la nature (faune et flore) : marches de détente, découverte de la flore locale et de ses vertus culinaires,
  • Ateliers ludiques, de créativité et de cuisine,
  • Activités intellectuelles : lecture, jeux de société en groupe, jeux de logique et de mémoire,
  • Activités de bien-être : spa, massages, relaxation…
  • 1 consultation psychothérapeutique individuelle de 45 minutes par jour,
  • 1 consultation psychologique de groupe de 60 minutes par jour.
  • Formation à la prévention des risques spécifiques du numérique (1 journée – 7h)*

Non inclus dans le budget :

  • Activités sportives (VTT, parcours sportif santé, randonnée en quad, tennis…).

Préparez-vous à changer de vie et à rendre durables les acquis de cette cure. Aucun smartphone, ordinateur portable, tablette ou aucun appareil numérique ne sera opérant sur place.

Consultez les conditions générales de vente.

N.B.: Avant de réserver votre cure, veuillez prendre RDV pour une consultation psychologique préalable indispensable au cabinet de l’animatrice, « Carole Blancot » situé 20 rue des Etats Généraux, 78000 Versailles (Numéro ADELI : 78 93 1059 6 et numéro SIREN : 533 912 770). Cette consultation est facturée 80,00€ TTC sur place, et remboursée si elle est suivie d’une réservation de la cure.
Sélectionner le billet gratuit dans Eventbrite pour prendre RDV, ou contacter Carole Blancot par téléphone au 06 50 26 65 17.

Patchwork cure détox. digitale

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Foire aux questions

Quelles sont les dates des cures terrestres ?

Quelles sont les dates des cures marines ?

Pourquoi une première consultation psychologique ?

Cette consultation est essentielle pour déterminer si une cure de détoxification pourra ou non avoir un réel intérêt ainsi qu’un impact positif dans votre contexte. Le but étant de prendre part à un séjour où chaque participant est concerné par les problèmes de dépendance aux outils numériques.

Comment prendre rendez-vous pour la consultation préalable ?

Vous pouvez prendre RDV via la page de l’événement sur Eventbrite. Il vous faudra alors cliquer sur le bouton « billet » puis sélectionner le billet étape 1 préalable : RDV pour une consultation psychologique préalable. Enfin, renseignez les informations demandées et cliquez sur « terminer l’inscription ». Vous pouvez également prendre RDV directement par téléphone au 06 50 86 29 33 ou au 09 82 45 13 78.

Une fois la consultation préalable effectuée, la réservation du billet de votre choix pour la cure se fera depuis Eventbrite.

Pourquoi le lieu de la cure n’est-il pas indiqué précisément ?

Le lieu de la cure sera dévoilé durant la consultation psychologique préalable. Il n’est pas publiquement indiqué pour des raisons de confidentialité.
Ce qu’il faut savoir sur le lieu de la cure : il s’agit d’un endroit sans aucun réseau accessible. Le lieu de résidence est une ancienne ferme reconvertie en gîte de charme. La région est très préservée. Il est possible d’y pratiquer de nombreuses activités et, d’apprécier la richesse de ses produits du terroir.

Quel est le nombre de participants ?

La cure comptera entre 6 et 8 participants. Un effectif réduit permet une meilleure efficacité en termes de dynamique de groupe et aussi de prise en charge psychothérapeutique.

Comment se rendre sur le lieu ?

Situé en région Rhône-Alpes, vous pourrez opter pour le moyen de transport de votre choix. Dans le cadre du train, prévoir un aller-retour Paris-Dijon. La ville de Dijon se trouvant à 50 min de voiture du lieu. Dans le cadre d’une arrivée en gare de Dijon à 09h30 le 05/12/2016 (TGV Lyria partant de Paris gare de Lyon à 07h57), SpotPink mettra à la disposition des participants un véhicule qui assurera la navette de la gare de Dijon jusqu’au gîte. Le billet de train reste à la charge du client.

Quels résultats me garantit cette cure, et pourquoi dure-t-elle 6 jours – 5 nuits ?

SpotPink propose un séjour dont la durée est suffisante pour maximiser l’efficacité de la cure. Une période de déconnexion trop courte ne permettrait pas d’ancrer durablement de nouveaux comportements. Le lieu et la durée du séjour offrent un cadre propice à une déconnexion totale. Celle-ci doit permettre à la fois un sevrage efficace et vécu positivement, ainsi qu’une réelle modification durable des comportements après la cure.

Une personne mineure peut-elle participer à la cure ?

Toute personne mineure peut participer à la cure de détox. digitale à la condition d’être accompagnée d’un représentant légal, et d’être placée sous sa responsabilité.

Que mettre dans ma valise avant de partir ?

Prévoir des tenues qui sont adaptées au programme de la cure et aux activités que vous souhaiterez réaliser. Prévoir également des habits plus chauds pour les soirées qui pourront s’avérer fraîches selon la saison choisie. Pensez également à apporter des habits de pluie et un maillot de bain pour pouvoir profiter du jacuzzi. Sur place seront fournis des livres, magasines, cartes postales, jeux de cartes et de société, de logique et de mémoire, petit matériel pour travaux manuels, etc. Vous pouvez cependant prendre avec vous tout autre objet jugé utile à votre divertissement personnel. Le but étant de vous occuper les mains et l’esprit en l’absence de tout outil numérique.

Nous vous conseillons aussi d’emporter avec vous un appareil photo. Vous pourrez redécouvrir le plaisir de prendre des photos avec un authentique appareil photo voire, de les faire développer au format papier par la suite. Il s’agira d’un bon moyen de conserver des souvenirs de votre séjour, sans que soit fait l’usage de votre smartphone.

En quoi SpotPink se différencie des autres organismes proposant un service de détoxification digitale ?

Plus qu’un simple prestataire de séjours rythmés d’activités « non connectées », SpotPink propose un réel accompagnement psychothérapeutique tout au long de la cure. Le lieu choisi permet un sevrage total en matière de connectivité étant donné qu’aucun réseau téléphonique ou internet n’y est opérant…

Sous quelles conditions puis-je me faire rembourser ?

Les conditions de réservation, de paiement et d’annulation sont indiquées dans les CGV, accessibles en cliquant sur Conditions générales de vente de SpotPink applicables aux cures de détox. digitale terrestredans cette page http://www.spotpink.com/offr/#axzz4DjdMTY5t et par ce lien direct.

Pendant la cure :

Pourrai-je utiliser exceptionnellement mon téléphone portable ou autre appareil numérique ?

Le lieu de la cure a été choisi pour son absence totale de réseau dans un rayon de plusieurs kilomètres à la ronde. En cas de besoin, vous pourrez recevoir des appels téléphoniques sur le poste fixe du gîte. Si vous le souhaitez, la réception prendra les messages des personnes qui auront cherché à vous joindre à ce numéro.

Une ou plusieurs des activités proposées ne m’intéressent pas. Suis-je obligé(e) d’y participer ?

La cure de détox. digitale comporte 3 activités et sorties collectives qui sont incluses dans le forfait. Le participant pourra s’y soustraire mais ne pourra pas déduire le prix de ces activités du forfait qu’il accepte au moment de son inscription. Cependant, SpotPink propose de nombreuses autres activités facultatives durant le séjour, dont certaines sont aux frais du participant lorsque non gratuites. Celui-ci pourra choisir d’y participer ou non, et donc de faire comme il l’entend.

Les animaux de compagnie sont-ils admis au lieu de résidence ?

Sur le principe, ceci est envisageable, sous réserve que leur présence ne perturbe pas les autres participants, ni le fonctionnement de la cure. Si vous souhaitez vous faire accompagner de votre animal de compagnie, merci d’en faire part au moment de l’entretien psychologique préalable.

Comment appliquer un code promotionnel ?

Si vous avez reçu un code promotionnel, celui-ci est à saisir au moment de la sélection du billet sur Eventbrite, en cliquant sur « saisir un code promotionnel ».

Que se passera-t-il sur place ?

  • Pas de réseau 4G, ni de réseau 3G, ni même Edge ou encore GPRS et ce, à moins de 6 km du lieu de la cure.
  • Pas d’internet = pas de connexion possible.
  • Pas de réseaux sociaux = zéro notification !
  • Pas d’ordinateurs, de tablettes ou de smartphones = pas de tentation !

Pour résumer, quelle est la procédure pour réserver une cure de détox.digitale ?

Procédure à suivre pour toute inscription à cette cure :
1- Consulter les conditions générales de vente. Leur acceptation ne peut être que pleine et entière. Toute adhésion sous réserve est considérée comme nulle et non avenue. Le Client qui n’accepte pas d’être lié par les présentes conditions générales ne doit pas utiliser le Produit.
2- Avant de réserver votre cure, veuillez prendre RDV pour une consultation psychologique préalable indispensable au cabinet de l’animatrice, « Carole Blancot » situé 20 rue des Etats Généraux, 78000 Versailles (Numéro ADELI : 78 93 1059 6 et numéro SIREN : 533 912 770). Cette consultation est facturée 80,00€ TTC sur place, et remboursée si elle est suivie d’une réservation de la cure.
Sélectionner le billet gratuit dans Eventbrite pour prendre RDV, ou contacter Carole Blancot par téléphone au 06 50 26 65 17.
3- Pour réserver votre cure, sélectionner le billet Eventbrite au choix parmi les différentes options proposées quant à l’hébergement : Option Chambre individuelle et demi-pension ou Option Chambre
individuelle et pension complète ou Option Chambre double et demi-pension ou Option
Chambre double et pension complète.

Un code promotionnel (remise de 5%) sera alloué, sur simple demande, aux membres d’une même entreprise ou d’une même famille.

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Contactez SpotPink, SAS au Capital de 15000 euros – 533 912 770 R.C.S. PARIS Code NAF n° TVA Intracommunautaire FR20533912770
81 Boulevard St Michel 75005 PARIS – www.spotpink.com – contact@spotpink.com – 09.82.45.13.78 – 06.50.86.29.33.
La déclaration d’activité de SpotPink en tant que prestataire de formation est “enregistrée sous le numéro 11 75 47764 75. Cet enregistrement ne vaut pas agrément de l’Etat” (mention en application de l’article L.6352-12 du code du travail). Ces prestations peuvent se dérouler en intra-entreprise ou inter-entreprises et être déductibles de votre obligation de contribution à la formation professionnelle continue (en tant qu’employeur), sous réserve de la satisfaction des critères d’éligibilité.

Vos commentaires ou questions sont bienvenues.

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Souffrez-vous du syndrome #FoMO ?

fomo (1)Le syndrome FoMO, la peur constante de manquer une nouvelle importante ou un événement quelconque qui puisse donner une occasion d’interagir socialement et, la peur de regretter d’avoir pris la mauvaise décision sur la gestion de son temps.
Le FoMO a fait son entrée dans le Urban Dictionary en 2006 (déjà).
Une certaine proportion d’internautes développe une dépendance psychologique d’être en ligne, pouvant mener à une anxiété d’être hors connexion.

L’objet de ce billet et de la collecte de données dans ce domaine, est de sonder, en 2015, un échantillon idéalement représentatif de la population Française, pour évaluer le pourcentage de personnes concernées par les conséquences d’un usage intensif des médias sociaux (en France donc).

Ces questionnaires ont été élaborés par Andrew K. Przybylski, Murayama, K., DeHaan, C. R., & Gladwell, V. dans le cadre de leur recherche menée en 2013 du nom de « Motivational, emotional, and behavioral correlates of fear of missing out ». (Source : Computers in Human Behavior, n°29, pages 1814-1848).
Les items de ce questionnaire ont été traduits et adaptés de l’anglais au français.

Une restitution est prévue et sera gratuite pour ce qui concerne la synthèse des résultats collectifs collectés, au plus tard le 31/12/2015, par le biais d’un billet de blog et d’une note d’analyse et de synthèse à télécharger. Ceux ayant communiqué leur adresse email seront de surcroît personnellement notifiés, de la mise à disposition des statistiques recueillies. Une restitution individuelle avec des solutions adaptées à chaque individu pourra être effectuée sur commande.

Note à l’attention des répondants volontaires : si vous connaissez déjà personnellement Carole Blancot, la prise en charge ne pourra être effectuée par elle et, la commande ne pourra être traitée par elle (en raison du code de déontologie des psychologues).

MAJ du 12/02/2016 : le nombre de 1000 réponses au questionnaire ayant été atteint ce jour, la participation à l’étude est close. L’analyse statistique des données se déroulera à partir du 15/02/2016.
A l’issue de l’analyse quantitative et qualitative, une restitution sera faite en priorité aux répondants puis les résultats seront diffusés à destination du reste de la population française.

Merci à tous ceux qui ont participé à cette étude, en apportant leur réponse. Un grand merci également à Dylan, Aurélie, Archana, Barthélémy, Mélanie et Perline, qui ont contribué à sa conception, à la collecte des données ainsi qu’à l’analyse et enfin à la mise en forme des résultats – en français avec une synthèse en anglais.

Clôture de l'étude sur le FOMO dans la population française

MAJ du 22/03/2016 : 

Découvrez les résultats de l’étude sur la prévalence du ‘FoMO’ (Fear of Missing Out) et le ‘SME’ (Social Media Engagement) en France.

Logo-FoMO-Copyright-SpotPink

Téléchargez la présentation « Détox. digitale – prenez soin de votre cerveau ! ».Détox. digitale

Vive (la detox dans) le digital (#RH) !

HackHR2015Cette année, j’ai décidé, coûte que coûte, d’accepter l’invitation de Vincent Rostaing !

Comme annoncé dans la newsletter mensuelle de SpotPink de juin 2015, si j’ai accepté de participer au #HackHR 2015 qui se déroule dans le cadre du #Web2Day à Nantes du 3 au 5 juin 2015, c’est pour traiter un sujet pour lequel les services d’une psychologuepsychothérapeute peut s’avérer utile.
Retrouvez-moi sur place !

Ce sujet a fait son chemin depuis la Silicon Valey jusqu’à la télévision (récemment sur Canal+), dans la presse, sur les médias sociaux, en passant par les hôtels et même le parlement européen. Il n’y a plus qu’un pas à franchir pour le traiter en entreprise avec les professionnels RH ! A ce sujet sont, en effet, associés des enjeux socio-économiques, technologiques, juridiques, écologiques et, bien sûr de santé.

Je vous invite à découvrir et à télécharger ma présentation slideshare « Vive (la detox dans) le digital ! »

Web2day 2015 – Les OFF L’Émission 05/06/2015

INTERVIEW DE CAROLE BLANCOT CEO DE SPOTPINK

On n’imagine plus vivre sans ordinateur, sans tablette et sans son smartphone, et pourtant il est très important de s’en séparer pour la santé. Comment apprendre à se déconnecter et éviter de devenir cyber-dépendant ?

Psychopathologie de la vie 2.0

surfingQuelques chiffres clés

En 2012, l’e-mail créé en 1971 par Ray Tomlinson, tire des faits suivants le bilan de ses 44 ans (source [1]) :

  • 15% des internautes Français ont au moins 4 adresses e-mail.
  • 91% d’entre eux consultent au moins une fois par jour leur adresse e-mail principale et 60% leur adresse e-mail secondaire au moins par jour.
  • 63% estiment recevoir trop d’offres par e-mail.
  • 30,5 % suppriment leurs messages sans les lire.
  • 41,7 % cherchent le lien de désinscription pour ne plus recevoir des mails qu’ils ne lisent pas.
  • En moyenne, un professionnel reçoit 12 emails publicitaires par jour.
    (Source : 6ème édition de l’étude E-mail Marketing Attitude).

Les employés de bureau américains consacrent aujourd’hui 650 heures par an à leur boite mail, soit 13 heures par semaine, qui correspondent presque à 2 jours ouvrés hebdomadaires ou encore presque un tiers du travail fourni au cours d’une semaine Française de 35 heures ! (Source : McKinsey Global Institute).

Selon IBM :

  • le stress induit par la nécessité impérieuse de répondre aux courriels affecte en moyenne 48% des travailleurs et ce nombre se porte à 54% dans les organisations comptant plus de 500 employés.
  • La moitié des répondants de l’étude menée estiment que les e-mails sans réponse sont également de nature à contribuer au stress en milieu de travail.
  • 61% des salariés qui ont accès à leurs mails professionnels en dehors du bureau les consultent régulièrement le soir, 47% pendant le week-end et 43% pendant les vacances.
  • 45% des salariés estiment qu’une réduction du nombre d’e-mails reçus au travail améliorerait leur qualité de vie.
    (Source [2]: Email storm creates workplace stress: IBM http://bit.ly/1a1zPSn)

Les médias sociaux affichent fièrement quant à eux les données suivantes :

Top10 RSX 2015

Crédits : https://infogr.am/reseaux-sociaux-2015

(Source[3] :http://bit.ly/1NR2mav)

LinkedIn n’apparaît pas sur ce graphique car il ne compte « que » 93 millions d’utilisateurs.

Eloignons les gros chiffres de notre esprit pour nous consacrer à présent aux hashtags #RPS #Travail #NTIC #Collaboratif #psychologie #socialmedia #management

L’importance prise par l’e-mail et les réseaux sociaux dans la vie de l’entreprise et de l’individu est telle que se développent des besoins technologiques répondant à l’acronyme de l’ATAWAD (Any Time, Anywhere, Any Device).

En effet, 34% des salariés souffrent de stress dû aux e-mails. L’explosion des appareils mobiles reliés à internet au cours de ces dernières années a fait que les individus sont maintenant presque toujours connectés. Un « stress du smartphone » a d’ailleurs commencé à faire son apparition. A cause de cette possibilité d’être toujours connecté, le stress numérique ne cesse de progresser. Mais ce n’est pas tout, cette expansion du numérique est également la cause d’un allongement du temps passé derrière son écran, que ce soit dans notre vie professionnelle ou dans notre vie privée. Ceci a des conséquences néfastes pour notre santé puisque nous passons plus de temps assis et dans la même position.

A l’heure où la chasse est ouverte contre les risques psychosociaux, où certains considèrent l’e-mail comme appartenant au passé, où les initiatives d’entreprises pour la journée sans e-mail se développent et où certaines universités américaines ont même cessé complètement d’envoyer des messages électroniques, le nombre d’utilisateurs des médias sociaux ne cesse d’augmenter.

Nous avons certainement cru un peu naïvement, d’une part que les médias sociaux nous absoudraient de l’e-mail et d’autre part, qu’ils apporteraient la solution magique contre les conséquences néfastes, sur le psychisme, l’organisme et la productivité des salariés au travail. Adieu les dysfonctionnements organisationnels des organisations pyramidales, bonjour la liberté d’expression et bonsoir les nouvelles modalités collaboratives ! Hélas, je crains que tout ne soit pas si simple. Il y a fort à parier que les médias sociaux engendreront leur lot très spécifique de symptômes psycho-socio-physiologiques et créeront peut-être même leur catégorie propre de risques psychosociologiques très 2.0 et dont la prévention reviendra en partie aux professionnels des ressources humaines ainsi qu’aux managers (après l’individu lui-même).

addictClinique du 2.0

Psychologues, psychiatres et psychanalystes s’entendent généralement sur un point : le symptôme à tendance à se déplacer. Pour le faire disparaître il faut davantage s’attaquer aux causes de son apparition qu’à ses manifestations. Sa finalité est de pallier la survenance de l’angoisse.

Voici quelques symptômes que l’on peut diagnostiquer aux différentes phases de l’évolution du consommateur assidu ou intensif d’Internet, des médias sociaux, des réseaux sociaux d’entreprise.

La situation de dissonance cognitive

  • Dès la première minute d’utilisation de n’importe quel medium social, vous vous trouverez en situation de dissonance cognitive si vous cherchiez à remplacer l’usage du mail par celui des médias sociaux. En effet, pour créer votre compte Facebook, Twitter, LinkedIn, Viadeo, YouTube… et afin de plonger dans la frénésie de la vie 2.0, il vous sera demandé préalablement de communiquer votre adresse e-mail puis de cliquer le lien de confirmation d’inscription qui vous sera envoyé… par mail !
  • Ensuite au fil des jours vous prendrez conscience que non seulement les médias sociaux ne remplacent pas l’usage du mail mais en plus qu’ils augmentent significativement le nombre d’e-mails reçus quotidiennement. Si vous ne prenez pas garde de neutraliser toutes les cases cochées par défaut, vous recevrez un mail automatique et instantané à l’instant même où vous recevrez un like, un poke, un retweet, un [+1], un point Klout, un commentaire déposé sur l’une de vos publications, une demande de mise en relation, une invitation à tester le tout nouveau réseau social sorti dans la nuit et qui fait le buzz depuis 2 heures, un nouvel ami, un message instantané à lire en ligne, etc.

En bref, il y a comme un léger paradoxe susceptible de nous placer en situation de dissonance cognitive, ne trouvez-vous pas !? Poursuivons tout de même…

Le stade de la boulimie

Dans le parcours initiatique de l’internaute ou encore du salarié qui découvre les nouveaux modes collaboratifs de travail induits par le réseau social d’entreprise récemment mis en production, cette phase est comparable au stade oral-cannibalique (théorisé dans « Trois essais sur la théorie sexuelle », par Sigmund Freud en 1905). Le sujet est contraint de quitter à regret son sentiment d’omnipotence, pour s’ouvrir aux autres parce qu’il prend conscience qu’il n’est pas seul (dans la jungle du web ou de son entreprise). Les règles ont changé, pour exister et agir, il ne peut plus se contenter d’attendre que pleuvent les mails de consignes, de reproches, d’encouragement, de rendez-vous, de prospection, de bilan… Ce n’est plus comme avant…

S’il veut l’information et continuer de prendre part aux échanges sans rien omettre, il doit aller chercher l’information pour produire sa propre actualité et si possible avant ou à défaut, mieux que les autres. Ainsi pense-t-il que son narcissisme sera préservé et le sens donné à son travail restauré. Alors, il ouvre grand la bouche à l’affût de toutes les notifications et, aidé d’outils de veille multiples tactiles et/ou mobiles il consomme avidement toutes les alertes qu’il reçoit dans sa poche, sa voiture, son lit et même ses toilettes. Convaincu qu’il parviendra à tenir le choc dans la durée, il lit, blogue en HTML, tweete, retweete, pinne, bookmark, plussoit…

Hélas, « la Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf, enfla si bien qu’elle creva » (Fable de Jean de LA FONTAINE). ). Elle se réincarna alors et, dans une seconde vie, devint un internaute présentant des fixations au stade suivant.

Le stade de l’anorexie

Pour se réincarner, survivre et même progresser, la grenouille n’a d’autre choix que de celui de se transformer. En fait à ce stade elle ignore encore comment s’y prendre et, par formation réactionnelle, elle opte pour la contre-posture pulsionnelle du stade précédent. La Grenouille, le salarié et l’internaute qui ont précédemment souffert d’infobésité et présenté le symptôme de la boulimie ont ensuite traversé l’Œdipe puis la période de latence pour se trouver à la puberté. A ce stade, comparable au stade génital (également théorisé dans « Trois essais sur la théorie sexuelle », par Sigmund Freud en 1905 comme phase ultime de la construction libidinale), l’anorexie devient le symptôme de cette crise d’adolescence qu’il faut traverser avec succès pour aborder ensuite et enfin le stade suivant.

Le stade de la liane (concept et terminologie hors corpus psychanalytique et théorique)

A ce stade, l’internaute et le salarié atteignent la pleine maturité et savent tout autant utiliser les outils que se conformer aux normes et règles de leur écosystème. Tels Tarzan et Jane ils survolent la jungle du web de liane en liane à la recherche du nectar Ambroisique, dans un parfait contrôle de leurs mouvements et en pleine connaissance des ressources, dangers et limites de leur territoire. Bien sûr il arrive parfois que leurs lianes se rompent mais ils savent que l’un peut compter sur l’autre pour le secourir en cas de besoin. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de bébés URLs.

La symptomatologie du 2.0UV

Ces nouveaux outils et les modes d’échanges, de collaboration et de travail qu’ils instaurent pourraient être à l’origine de roubles de l’attention, de la mémorisation, du langage, de passages à l’acte et de symptômes somatiques consécutifs à une nouvelle forme d’angoisse…

L’hyper-connectivité pourrait engendrer au moins trois types de risques :

  • Un déficit de la concentration : réaliser simultanément plusieurs tâches engendre une stimulation intellectuelle intense, ce qui peut engendrer notamment fatigue oculaire, désorientation spatio-temporelle, perte d’appétence pour les actions non réalisables de façon immédiate…
  • Un déficit de l’attention : les fenêtres pop-up qui s’ouvrent inopinément sur le poste de travail contribuent, en nous déconcentrant, en une perte d’attention sur la tâche réalisée.
  • Un déficit de la mémoire : la sur-stimulation de la mémoire vive peut avoir pour conséquence de rendre moins efficientes nos mémoires à moyen et long terme, parce que délaissées au profit de la sollicitation excessive de notre mémoire vive, celle qui est utilisée dans l’immédiateté des situations.

Par ailleurs, en dépit du fait que l’hyper-connectivité dans notre quotidien ne peut être, à elle seule, à l’origine d’une situation de détresse psychologique, il peut y contribuer. Voici ci-dessous quelques signes avant-coureurs d’un possible burn-out.

Si votre réponse est oui à plusieurs des questions ci-dessous, vous pouvez vous trouver dans une situation à risque et la recherche de solutions psychologiques et/ou professionnelles est alors recommandée.

  • Vous ressentez une fatigue intellectuelle et physique ?
  • Vous avez le sentiment de vivre des difficultés de communication avec vos collègues ou votre supérieur hiérarchique ?
  • Vous éprouvez de la lassitude voire un désintéressement vis-à-vis des informations qui s’échangent au sein de votre entreprise ou des tâches qui vous incombent ?
  • Vous vous sentez découragé(e) voire submergé(e) et craignez de ne pas y arriver ?
  • Vous éprouvez régulièrement le regret de ne pas achever vos actions et cela vous culpabilise ?
  • Vous éprouvez occasionnellement des troubles du sommeil : difficultés d’endormissement ou réveils de fin de nuit ?
  • Vous vous interrogez sur la qualité de votre organisation personnelle et professionnelle parce qu’il vous est de plus en difficile de concilier les 2 ?
  • Vous vous demandez comment font les autres pour réussir à boucler leurs journées tandis que les vôtres pourraient faire 72 heures ?
  • Vous sursautez lorsque le téléphone sonne ?
  • Au moment d’ouvrir un mail reçu de certaines personnes, vous appréhendez en lire le contenu ?
  • Certains jours vous voudriez que celui qui a inventé l’e-mail reprenne son invention et ne plus jamais en entendre parler ?
  • Parfois, lorsque vous prenez connaissance de vos notifications, vous ressentez de la culpabilité (vis-à-vis de mes collaborateurs, ma famille, mon employeur ?) ou du découragement voire de la lassitude ?

Ce que l’on sait aussi sur un usage non maîtrisé ou inadapté des médias sociaux :

  • Un divorce sur 5 a pour origine Facebook (le nombre de suicides d’adolescents occasionnés par un épisode vécu sur Facebook augmente)
  • La jurisprudence s’étoffe et les cas de licenciement se multiplient au regard des erreurs commises sur le web
  • Pour les candidats dont le profil a été visionné par les recruteurs, 69% n’ont pas été retenus suite à la consultation de leurs divers profils (76% des recruteurs rendent visite au profil Facebook, 53% au compte Twitter, et 48% au profil LinkedIn).

Conclusion

A ma connaissance, les effets physiologiques à long terme des symptômes listés plus haut n’ont pas encore été suffisamment étudiés pour être isolés de façon scientifique des causes similaires.

Et vous, les NTIC vous les consommez comment !? De façon hystérique, obsessionnelle, phobique, paranoïde… ? Vous sentez-vous préservé(e) de leurs effets potentiellement néfastes sur votre santé et sur l’exercice de votre travail ?

Dans l’attente de poursuivre avec vous la réflexion sur ces sujets !