Livre blanc de l’e-réputation
C’est donc tout naturellement que j’ai décidé de la partager ici.
Ci-dessous, à l’attention des lecteurs de ce blog, et plus particulièrement de mes confrères psy qui (contrairement à moi) font l’usage de leur titre en intervenant en entreprise au profit de la gestion du capital humain et notamment de prévention des risques psychosociaux.
Source : USINE NOUVELLE – Prévention des risques psychosociaux
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Appel de candidature pour le conventionnement de consultants intervenants en prévention des risques psychosociaux
Les risques psychosociaux, de par leurs coûts humains et financiers, constituent un des grands enjeux de santé au travail.
C’est pourquoi la CRAM Nord-Est souhaite étendre sa capacité de réponse aux demandes d’entreprises confrontées à ces risques en proposant l’intervention de consultants.
Afin de garantir aux entreprises de sa circonscription des interventions de qualité fondées sur les valeurs portées par le réseau prévention, la CRAM-Nord Est propose aux consultants d’établir une convention de partenariat.
Les dossiers de candidature sont à retirer sur le site internet de la CRAM NE et sont à remettre au service prévention de la CRAM NE avant le 23 avril 2010.
Les candidats sélectionnés sur dossiers se verront proposer un entretien les 18, 19, 25 et 26 mai.
La CRAM NE et les consultants choisis signeront une convention de partenariat au cours du mois de juin.
L’ensemble des consultants conventionnés figureront sur une liste disponible sur le site internet de la CRAM NE.
Pour en savoir plus : www.cram-nordest.fr
Dans cet article publié le 15/02/2010 « Téléréalité » : bientôt la mort en direct ? – Le pouvoir de la télévision : le jeu de la mort, l’expérience des chocs électriques, Jean-Léon Beauvois :
Cette nouvelle Télé-réalité s’inspire des expériences de Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité, expériences déjà relayées dans le film « I comme Icare ». Selon lui et les conclusions de cette transposition, les dérives télévisuelles (jeux, téléréalité) pourraient un jour conduire à faire un spectacle de « la mort en direct ».
Rappelons que cet homme a associé à sa carrière universitaire d’enseignant et de chercheur un souci de défense et de vulgarisation de la psychologie sociale expérimentale. Il a souvent élargi les propositions de cette discipline à l’analyse des faits politiques et sociaux.
Le paradigme. Milgram concocta un paradigme étonnant qu’il testa au début des années 60 et dont il entreprit les premières explorations.
Des américains moyens contactés par annonces dans la presse venaient au laboratoire pour participer à une recherche sur l’apprentissage. Arrivés, ces « sujets expérimentaux » constataient qu’ils étaient deux à avoir été convoqué ensemble. Ils ignoraient que l’autre « sujet » était en fait un comédien, complice de l’expérimentateur. Ils apprenaient que la recherche à laquelle ils allaient participer portait sur les effets des punitions sur la mémoire. L’un d’entre eux devrait apprendre une liste de mots couplés (par ex. ciel-bleu …) et il devrait ensuite, après audition de l’un des deux mots, reconnaître le second présenté avec trois autres mots ayant une fonction de parasites (pour bleu : compteur, ruban, ciel, yeux).
Ils apprenaient aussi que chaque erreur entraînerait une punition : un choc électrique, et que les chocs augmenteraient régulièrement, de 15 jusqu’à 450 volts à la trentième erreur. La machine à punir portait des mentions indiquant la gravité des chocs, de « choc léger » à « attention, choc dangereux » pour finir par un énigmatique XXX (pour 435 et 450 volts).
Suite à un tirage au sort truqué (les deux cartes à tirer portaient le même mot : professeur), le comédien se voyait attribuer le rôle « d’élève » devant réaliser l’apprentissage dans une pièce annexe tandis que le sujet « naïf » se voyait attribuer le rôle de « professeur » devant lire les mots, recevoir les réponses et donc punir avec des chocs électriques de plus en plus forts en cas d’erreur. Les réponses du complice, qui ne recevait évidemment aucun choc, étaient programmées pour que les (soi-disant) punitions puissent aller jusqu’à 450 volts. La séance commençait. Dans la situation qu’on dira « canonique », l’élève-comédien était dans une autre pièce, séparé du professeur-sujet par une cloison : on ne le voyait donc pas, mais on l’entendait. En effet, les réactions de l’élève (pré-enregistrées) allaient d’un léger gémissement (à 75 volts) à des cris de douleur et de désespoir accompagnés du désir d’arrêter l’expérience. Après 330 volts, il cessait même de répondre et, bientôt, le professeur ne l’entendait plus. On pouvait tout imaginer, notamment en envoyant les chocs XXX. Si le professeur manifestait sa réprobation ou son envie d’arrêter, l’expérimentateur disposait d’une série d’injonctions pour l’amener à obéir et à continuer (« continuez, professeur ; l’expérience exige que vous continuiez »…). Dans cette situation canonique, Milgram observa que plus de 60% des sujets (62,5 % très exactement) allaient jusqu’au bout et envoyaient la décharge de 450 volts. Ils ne le faisaient certainement pas dans la joie. La plupart d’entre eux exprimaient leur souffrance, voire leur désir d’en finir, mais, les injonctions de l’expérimentateur étant ce qu’elles étaient, ils obéissaient.
Les variantes. Ce résultat canonique ne suffisait pas à valider la position situationniste de Milgram. On aurait en effet pu mettre les résultats sur le compte d’une supposée « tendance sadique propre à l’homme » qui n’attend qu’une occasion pour s’exprimer, certains l’exprimant plus facilement que d’autres, ce qui serait revenu à nier le poids spécifique de la situation. Il fallait donc encore montrer qu’avec des sujets équivalents (entendre : pris dans une population statistiquement identique), le taux d’obéissance variait jusqu’à tendre vers 0 dans certaines situations. Milgram mit donc en œuvre des variantes donnant lieu, avec des sujets comparables, à moins d’obéissance. Dans la variante7, après avoir donné les directives, l’expérimentateur quittait la salle. Le taux d’obéissance ne fut que de 20%. Dans la variante11, les sujets fixaient eux-mêmes le niveau de choc qui convenait. Aucun n’alla au-delà de 165 volts. […] Ceci pour ne citer que quelques variantes. Milgram en décrit une vingtaine dont les résultats permirent d’aboutir à une conclusion essentielle : les sujets de l’expérience canonique n’étaient pas des sadiques, ni à titre individuel, ni à titre de « représentant de l’humanité ». Dans une autre situation, ils se seraient comportés tout autrement. C’était donc bien la situation dans laquelle ils s’étaient trouvés qui les avait conduits à tant d’obéissance. Peut-on caractériser cette situation ? Sans doute : être face à un scientifique représentant une institution valorisée : la science, donc pourvu d’une autorité « légitime », une autorité physiquement présente, consistante (sans aucun doute sur ce qui doit être exigé), au comportement pressant (injonctions) ; une victime qui n’est pas trop proche. Dans cette situation, un individu « standard » (Monsieur tout le monde, homme ou femme, ouvrier ou cadre…), bref vous ou moi, peut être amené à torturer un pair jusqu’à peut-être même le tuer.
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Le Point.fr nous livre dans un article publié le 16/03/2010, « Jean-Léon Beauvois : « La télévision est un totalitarisme tranquille », les propos recueillis auprès de cet illustre enseignant-chercheur en psychologie sociale.
Lepoint.fr : Dans ce documentaire, vous montrez des gens ordinaires en train de commettre une atrocité. Comment se fait-il que la plupart aient accepté d’être montrés à l’antenne ? Le bon sens voudrait qu’ils craignent les réactions de leurs proches, de leurs collègues, de leurs voisins, des passants dans la rue…
Jean-Léon Beauvois : Il faut se méfier du bon sens en psychologie sociale. En fait, ces personnes se sentent parfaitement associées à ce projet. Elles adhèrent à l’idée qu’il faut faire quelque chose contre la télé-réalité.
Christophe Nick suggère que tout est prêt en France pour qu’un jeu télévisé s’organise autour de la mise en danger de la vie d’un être humain. Pensez-vous vraiment qu’on en soit là, en France, quand le CSA brandit le carton jaune à la moindre occasion et que les films d’épouvante sont rejetés des plages horaires de grande écoute pour ne pas choquer les mineurs ?
Le CSA a laissé passer tout ce qui prédispose à ce qu’un meurtre soit au coeur d’un divertissement. Pourquoi, soudain, réagirait-il avant ? J’espère, en tout cas, que ce film bouleversera les consciences.
J’ai trouvé, au fil de mes clics, la page Facebook “Psychanalogie” (qui compte 2 767 fans dont je fais désormais partie) dont l’objet est de partager et d’échanger autour des suivants : « Actualités & commentaires des réformes & projets relatifs à la “santé mentale”, aux psychologues/psychothérapeutes/psychanalystes & quelque peu à la psychiatrie. Recherche y relative, controverses de celle-ci. Titre de psychothérapeute. ».
Cette page est animée par François-Régis Dupond Muzart, juriste de Droit public dont le profil et les informations sont accessibles à tous les inscrits sur Facebook.
FRDM se trouve également sur Twitter.
Dans le forum de discussion de cette page facebook, j’ai pu lire une intervention de Gilles RIOU (qui anime par ailleurs le hub « Psychologue » sur Viadeo), dont je colle ici un extrait :
Pour revenir plus précisément à la question de la médecine du travail :
La LOLF de 2002 introduit un changement de taille en transformant le terme de « service de médecine du travail » en « service de santé au travail ». Cette même LOLF introduit la notion de pluridisciplinarité qui doit présider au fonctionnement de ces services. Si les médecins y ont un rôle charnière et coordinateur, ils ne peuvent plus en être les seuls acteurs et doivent déléguer à d’autres professions certaines activités pour lesquels ils ne sont pas qualifiés. C’est ici que rentrent les psychologues et c’est à partir de ces dates qu’apparaissent les notions de risques psychosociaux dans le grand public. Et, dans les activités dévolues aux psychologues se retrouvent outre les consultations de souffrance au travail, des actions de diagnostics individuels mais aussi organisationnels, au même titre que les médecins, sur les aspects psychosociaux; et avec l’objectif de préserver la santé des publics concernés.
Florent BONNEL
Psychologue – Consultant – Formateur – Président APAP
Aux risques psychosociaux correspondent une thématique d’actualité et un sujet qui l’intéresse, en particulier, à la fois comme axe de recherche personnel, ensuite, dans l’optique d’une future collaboration, et enfin, en lien avec sa pratique de psychologue, dans l’objectif de la réalisation d’écrits.
Nous observons quotidiennement des amalgames dans l’utilisation de ce vocable.
Les multiples références théoriques participent à ce flou et plus particulièrement une utilisation sans références. Un travail d’enquête est donc nécessaire pour connaitre et comprendre les représentations associées à ces termes, ainsi que les qualificatifs périphériques. La population à étudier en particulier est celle des dirigeants, des directeurs de ressources humaines et des managers. Toutes les réponses seront néanmoins utiles et seront traitées.
Cette enquête est un travail exploratoire, visant l’analyse des enjeux liés aux risques psychosociaux du point de vue des populations citées, envers qui un travail d’ingénierie sur ce thème est en cours.
Je vous invite à prendre connaissance, remplir et diffuser l’enquête que je réalise : 5 questions ouvertes, de 8 à 12 minutes pour y répondre.
Répondre à l’enquête
Sur demande, les résultats pourront vous être communiqués après traitement du corpus de réponses.
Adressez votre demande par mail à l’adresse : florent.bonnel@gmail.com
Merci de votre collaboration et de la diffusion de cette enquête.
Florent BONNEL – 06.76.83.20.87
http://florent.bonnel.over-blog.fr/
Florent, si vous me lisez, sachez que j’ai renseigné votre formulaire, en espérant montrer l’exemple et vous être utile !
Puisque nous fêtons ce jour les femmes, il me semble que la date est idéale pour visionner cette vidéo qui donne la parole à trois pros de la com dont une bloggeuse, qui évoquent la place de la femme dans le monde digital et au sein des agences de communication.
Emery Doligé a réuni Anne Browaeys, Directrice Générale de Fullsix, Mykim Chikli, Directrice Générale de Zénith Optimédia et Edwige Pelletier, Freelance en Communication.
Buzzometre #7 : De la place des femmes dans les agences… from mry on Vimeo.
Voici la baseline de www.ParcoursAtypique.com qui annonce son ouverture.
Je soutiens et salue l’initiative, la démarche, le site et son fondateur.
Enfin !!! Le recrutement par mot clé ! Enfin une alternative aux barons du recrutement à la française… Je suis fan et pas seulement parce que je suis moi-même quelque part Atypique.
Gardez l’espoir, les employeurs français qui savent apprécier ceci existent. Ils sont peut-être minoritaires mais ils existent. Ce site permettra, je l’espère, aux uns et aux autres de se trouver, sans passer par la case du cabinet de recrutement (grâce auquel, entre nous, je n’ai absolument jamais trouvé un job).
Voici son fondateur (profil Viadeo)
Directeur de www.ParcoursAtypique.com
Il s’agit d’un site d’emploi dédié aux parcours atypiques, compétents, professionnels et motivés, et aux employeurs qui veulent d’abord un homme ou une femme et non un CV.
Exclu du recrutement à cause de « blanc » ou de rupture, subi ou voulu.
Avoir un handicap reconnu ou non, revenir d’une mission humanitaire, être senior, être ex sportif de haut niveau, ex patron, ex policier ou ex détenu, avoir besoin de challenges réguliers, être jeune de banlieue, être victorieux d’une maladie grave, revenir après un congé parental, se retrouver seule avec des enfants ou tout simplement vouloir changer de vie ; voilà des exemples de parcours atypiques. Tous ont des compétences professionnelles, parfois très pointues, mais ils ont une rupture ou un « blanc » – subi ou voulu – qui les excluent du monde du recrutement qui peine pourtant à pourvoir des centaines de milliers d’offres.
Pourtant, ces atypicités sont autant d’atouts pour l’entreprise. Comme ancien humanitaire, cet ingénieur possède une grande résistance au stress. Comme ancien officier gendarme, cette femme a développé une grande rigueur. Comme ancien prisonnier, cet homme a accumulé en lui une volonté de fer de s’en sortir. Idem pour cette femme qui se retrouve seule avec deux enfants : le patron, loin d’en avoir peur, sait qu’il peut compter sur sa stabilité. Comme jeune de banlieue au BTS Action Co, cette jeune femme peut s’adapter à plusieurs environnements. Et comme jeune senior, cet ancien patron de TPME apporte sa maturité. Ce sont donc ces atypicités qui singularisent les candidats.
Deux mots clef et un CV ne suffisent plus. Ici, vous passez du temps à vous inscrire (ce qui montre votre motivation). Vous sélectionnez une trentaine de mots clef, répartis en six catégories (‘qualités humaines’, ‘qualités professionnelles’, ‘parcours et diplômes’, ‘conditions’, ‘métiers’, ‘disponibilité, langue et informatique’). Et c’est vous qui décidez quel coefficient vous attribuez à vos mots clef, de 10 à 50, (le recruteur le fait aussi pour son offre). Puis vous publiez vos photo, lettre de motivation, CV, copie de diplôme ou fiche de poste… En lançant la recherche, les candidats ou les offres apparaissent triés selon vos mots clef. Vous ne « balancez » plus votre CV mais ciblez et optimisez. Idem pour l’employeur : les candidats sont triés selon ses critères. Il sécurise son recrutement, gagne du temps et c’est peut-être la fin des offres non pourvues. Il peut bénéficier plus facilement d’exonérations.
Cette méthode innovante repose sur le volontariat et l’anonymat. L’employeur n’a pas accès aux coordonnées du candidat. C’est ce dernier qui lève l’anonymat en répondant au recruteur. Ainsi, plus besoin de bidouiller son CV. Dire son parcours devient un atout car le recruteur, avant les compétences, cherche d’abord une personne, un homme ou une femme. De plus, certains patrons, eux-mêmes au parcours atypique, veulent leur donner une chance. Le site lutte contre la discrimination. Des partenariats sont en cours avec des ministère, collectivité locale, structure pour l’insertion, handicap et lutte contre la discrimination…