Quels rôle et place du psychologue lors d’une procédure de recrutement ?

Marie-Clarisse, Étudiante en master 1 de psychologie du travail à la faculté de Nantes rédige son mémoire sur la thématique suivante :

Quels sont le rôle et la place du psychologue du travail lors d’une procédure de recrutement ?

Elle me contacte pour connaître mon avis sur la spécificité et les atouts du psychologue évaluateur dans la sélection du personnel.

Voici ci-dessous ma réponse à sa question

Bonjour Marie-Clarisse,

Mon point de vue n’est que celui d’une diplômée de psychologie sociale appliquée.

Je considère qu’un processus de sélection et de choix de « la bonne personne pour le bon poste, au bon moment et au bon prix dans le contexte de ladite organisation considérée » ne peut s’effectuer sans autre technique que celle de l’entretien semi-directif.

J’ai en effet toujours considéré qu’il était utile de coupler l’entretien de recrutement à :

  1. La mise en situation professionnelle.
  2. Le contrôle des références (pour les candidats ayant déjà au moins une première expérience significative).
  3. La passation de tests (dans certains cas) sous réserve bien entendu que les conditions d’étalonnage, de passation et de restitution soient respectées (au regard de l’objectif poursuivi et du poste à pourvoir).

Ces 4 techniques, éventuellement associées doivent se dérouler en tout état de cause dans le respect d’une déontologie visant à garantir le respect de la personne « évaluée » ainsi que la nature de l’objectif poursuivi.

Le psychologue, quel que soit sa formation est tenu au respect du code de déontologie qui le lie à sa profession et sera en toute logique le garant d’un processus de sélection et d’évaluation de qualité et qui sera mis en œuvre dans le respect de la personne évaluée.

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Carole, comment fais-tu pour tweeter autant ?

Je réponds à cette question que vous me posez si souvent dans cet enregistrement :
Carole, comment fais-tu pour tweeter autant ? by caroleblancot

Le FollowFriday, cette formidable histoire d’amour

La pratique du FollowFriday sur Twitter lasse ou énerve certains, la plupart des twittonautes la trouve chronophage et  son intérêt les rend dubitatifs, mais en ce qui me concerne je l’adore.
Le vendredi est, en raison de cette coutume, une journée bien remplie parce qu’en plus de boucler efficacement une semaine de travail, il s’agit :
  • d’envoyer à ses twittonautes favoris un message individuel ou collectif précédé du hashtag #ff par exemple,
  • remercier tous ceux qui, par leurs « followfriday » vous rendent visible auprès de leurs followers (et ce faisant, vous encouragent à poursuivre votre aventure sur Twitter),
  • s’assurer que l’on a oublié personne qui compte pour soi.
Si cette pratique est relativement aisée avec quelques centaines de followers/following, elle devient plus difficile au delà du millier de personnes avec lesquelles vous intéragissez chaque semaine.
Ne souhaitant pas baisser les bras ni me lasser de cette tradition, j’ai prévenu que j’organisais le vendredi 15/10/2010 un concours des plus merveilleurs #FF reçus dans la journée.
[rappel] J’organise 1concours des + supers #ff reçus aujourd’hui. Je publierai les meilleurs sur mon blog n2 & offre l’apéro au podium
Ce billet affiche les tweets que j’ai sélectionnés parce qu’ils m’ont émue, faite rire ou sourire, parce que je les ai trouvé drôles ou humoristiques ou encore parce qu’ils sont originaux ou décalés. Je n’ai conservé (à deux exceptions près) que ceux qui m’étaient adressés de façon individuelle.
Je suis incapable de choisir mes 3 préférés parmi les 15 sélectionnés dans le « polldaddy » ci-dessous (sur plus de 115 #ff reçus). Je vous propose donc de voter pour les 3 que vous avez préférés. Les gagnants recevront ensuite de ma part une invitation pour boire ensemble l’apéritif 😉
PS : tout ceci a aussi donné cela =>
followfridaytop Top FollowFriday @caroleblancot got 115 followfriday recommendations last week in http://www.followfriday.com/f/caroleblancot
Voici donc vos messages que j’affiche (ordre antéchronologique de réception) comme des trophées et vous remercie sincèrement de vous êtes prêtés à l’exercice pour ceux qui n’ignoraient pas qu’il s’agissait d’un concours. Merci à vous tous !

Follow them :

@nrouckout Nathalie Rouckout
#FF @caroleblancot intelligente, dynamique, lumineuse et pleine d’humour. Je la découvre avec plaisir
@_drine Sandrine T.
Mercii ! Et #FF @caroleblancot une vraie bavarde comme moi, et tellement sympathique !! <3
@pmeance Pascal Méance
#ff
@caroleblancot Elle est toujours à donf, wonderwoman au taf ou en Bretagne reine des matafs, Twitter est son triomphe…
@Reyvolt Rey Volt
@caroleblancot #FF à la chercheuse de Sale Type et à la #Jane de ma TL !!
@ManuTop Emmanuel
#FF @caroleblancot ? Followfridez-la, Followfridez-la Oui, tout de suiite, allez viiite, Sachez la follower, la retwitter et la RT ?
@patageron AGERON
#FollowFriday
spécial rien à ajouter sur @caroleblancot tous les éloges ont été FF. Carole est marquante. A suivre
@leozarbre RoZ
#FF @caroleblancot et surtout faites la rire et interagir. Vous aimerez 🙂
@idcarrieres idcarrieres
Merci @caroleblancot pr bonne humeur, échange, clins d’oeil & billets pointus sur la paie^^. Excellent wk-end !
@pala_eksa Palaeksa
Elle nous pourrit nos TL à grand coup de #SIRH mais elle est pardonnée dès qu’elle sort sa moto ou son wakeboard, #FF @caroleblancot
@Job__Hunting John Toutain
#FF
à la très chère @caroleblancot
@ubu89 François Dumont
La vie c’est dur. Donc un #FF pour @caroleblancot qui en fait un max pour nous la faire voir en rose dès qu’on regarde son écran =))
@arnaud_thurudev Arnaud@Thurudev
#FF @caroleblancot l’Owni rose, c’est boulot, c’est perso, c’est unique
@jouhaux22 Boullier
#FF
@caroleblancot car elle est drôle et sympathique !
Sophiefumey Sophie Fumey
@caroleblancot #FF : She’s a maniac, maniac on the floor And she’s dancing like she’s never danced before
@gpasturel Guillaume Pasturel
Spécial #FF @caroleblancot : Carole Blancot si tu l’as connais pas tu as pas de pot, si tu la connais tu sais que tu as touché le gros lot. Mais sans aucun doute Carole c’est c’est notre perle à tous mais pour Darling c’est son joyau ttp://twitpic.com/2xrm7p
@MiniPioupiou Debaud joelle
#ff @caroleblancot pour son punchdynadebridisme et ff aussi @gdedurat pour son excellent FED !
@vialelau laurenceviale
Spécial #FF pour celles qui s’adorent:).“@julie_adore, @caroleblancot [10 coeurs rouges]

@Ratoon25 Ratoon
@caroleblancot si ca c’est pas gentil !!!merci Mme ! Et un bon vieux gros #FF pour toi !!

@AnneJozefa Anne Jo
Mention « bonne heure bonne humeur » #FF @caroleblancot

@fredock fredo
#FF @caroleblancot parce que je l'[coeur], tout simplement.

@gdedurat Guillaume de DURAT
#FollowEveryDay @caroleblancot sans qui je n’aurais jamais accroché sur Twitter et a su re-stimuler mes Ressources Humaines!
@julie_adore Julie Adore
Suivez @caroleblancot une femme dynamite !!! #FF
@cwmconsulting CWM Consulting
RT @caroleblancot: Blogging time <= Do not disturb please Laissons-là bosser 😉 #FF
@Louis_Grenier Louis Grenier
#FF : Si Twitter était Pulp Fiction, @iDori4n serait John Travolta, @Caroleblancot serait Uma Thurman et @kclech serait Samuel L. Jackson.
@EricSeptier Eric Septier
#FF @caroleblancot : la Shiva du 2.0, remarquable pour sa taylormade approach et son incroyable peps 24/7. 😉
@LaurentBrouat Laurent Brouat
#ff @caroleblancot car vous ne pourrez pas la suivre car elle protège ses tweets cette semaine LOL
@_OlivierH Olivier Haran
#FF @caroleblancot alias the Road Runner, latin name : Acceleratii incredibus, la motarde la plus rapide entre Bailly et Neuilly 😀
@F_Bulteau Fabrice Bulteau
#FF @caroleblancot car à partir d’aujourd’hui elle va me payer l’apéro tous les vendredi. La vie en rose quoi !
@echostechno Lionel
#ff particulier pr @caroleblancot (qui va faire un trou dans la couche d’ozone de la twittplanète)
@twemy twemy
#ff @caroleblancot pour voir la vie en rose, faire de la moto & et reprendre espoir ds la rencontre masculine et ds l amour!
@frantztoussaint Frantz TOUSSAINT
#FF @caroleblancot pr ses tweets métro, boulot, dodo et parce qu’elle est elle-même et c’est déjà bien comme ça ! 😉
@LaurenseWS Lady Blackberry
@caroleblancot « MOTO,Boulot,dodo!!! » (Minots,photos..!) #FF (coeurs,darling…!)
@lecairn Vincent ROSTAING
#FF @caroleblancot elle existait avant Twitter, maintenant elle rayonne

@stratagemme Helene SCHILD
#FF @caroleblancot pour ses tweets qui font pétiller nos journées. Champagne ! 🙂

@sOuLWwX Le Barbier Loïc
Merci pour le #FF, j’ai dit que je n’en faisais plus… je fais une exception… TL, si tu m’entends, je t’invite à suivre @caroleblancot !

@LaurenceGuenoun laurence guenoun
#FF la pétillante et nouvelle dans ma TL @caroleblancot
@laristocraft Virginie Lominet
#FF Mes bienveillantes @caroleblancot et @Ceanothe qui m’encouragent et me protègent…
@RodolpheMathus
Rodolphe MATHUS Parce qu’lle a toutes les facettes d’un diamant, #FF @caroleblancot !
@caroleblancot :
Carole BLANCOT #ff Je les aime personnalisés, humoristiques, ironiques, attendrissants, originaux, drôles, décalés, sincères, éclairés, percutants, gentils
Et vous ? Votez !!! (3 choix maximum sur mes 15 préférés et ce fut un casse tête de les choisir) :



[polldaddy poll= »3930520″]

Twitter – vous & moi

Cet article sort carrément de la ligne éditoriale de ce blog mais puisque ce dernier porte mon nom, j’estime qu’il doit aussi refléter certains de mes autres centres d’intérêt.

Il s’agit de Twitter qui a certainement inspiré avant moi plusieurs millions de blogueurs qui ont sans aucun doute déjà donné naissance à des milliards de billets.

Puisque je suis régulièrement questionnée par mes followers sur mes préférences d’utilisation de twitter, j’ai décidé de consigner l’essentiel dans cet article.

Qui suis-je sur Twitter ?

A- Des nombres

Pour commencer, voici mes nombres^ (19/09/2010), sur lesquels les twittonautes me jaugent :

  • Je suis à l’origine de 1166 abonnements (following)
  • 1218 followers ont décidé de s’abonner à mes tweets
  • J’ai émis 9050 tweets (depuis mon inscription en Octobre 2009)
  • J’ai traité 1023 DM (Directs Messages)

B- Une twittonaute plutôt volubile depuis 3 mois

Certains m’ont fait remarqué que j’ai la fâcheuse tendance de polluer leur TL (Time Line) avec des tweets en nombre et rythme élevés. Ceci est plus particulièrement vrai pour ceux ont moins de 500 following parce qu’alors, ils peuvent passer la journée entière à ne lire que mes tweets (ce qui n’est pas le but non quand même il faut bien le dire). Et vous ? Si le cœur vous en dit, répondez à la question : Carole bouzille-t-elle votre TL ? Pour voter  et voir les résultats : http://poll.fm/292cp

A quoi me sert Twitter ?

  1. A effectuer la veille (concurrentielle, professionnelle et personnelle) d’informations utiles et des tendances émergentes sur mes mots clés :
    Gestion de la paie, GRH, SIRH, éditeurs de solutions RH, conseil RH, SaaS, Cloud, (web)Marketing, communication, réseaux sociaux, psychologie, recrutement + le reste
  2. A satisfaire ma boulimie de lecture et à alimenter ma curiosité sur certains sujets (je précise n’avoir pas la TV et n’écouter la radio que 30 minutes par jour en moyenne).
  3. A faire connaître mes blogs et gagner des clics en partageant mes liens.
  4. A rendre visible ponctuellement mon employeur dont le nom est pour l’heure encore associé au mien sur twitter.
  5. A faire la connaissance de personnes que je n’aurais sans doute jamais rencontrées dans la vie réelle.
  6. A échanger avec ces mêmes personnes et leur faire connaître mes avis ou ma manière de raisonner.
  7. A détecter les individus qui seront mes alliés professionnellement et/ou personnellement.
  8. A maintenir/améliorer mon niveau d’anglais en accoutumant mon esprit à des phrases approximatives et tournées en 140 caractères.
  9. A optimiser mes aptitudes initiales médiocres à la synthèse.
  10. A me forger une identité numérique reposant sur mes valeurs et mes centres d’intérêt.
  11. A trouver mon futur mari (véritable challenge naïf et sans doute utopique).

Ce que j’aime sur Twitter

  1. Les twittonautes qui ne se prennent pas (tout le temps) au sérieux et qui manient l’humour dans le respect d’autrui en dévoilant ainsi leur personnalité.
  2. Que mes following et followers me fassent rire avec des tweets humoristiques mais intéressants et jamais être vulgaires.
  3. Rigoler de mes propres tweets au moment de les rédiger et juste avant de les envoyer.
  4. Que leurs tweets m’apprennent de nouvelles choses (que je n’aurais jamais supposé apprendre dans la journée en me levant le matin).
  5. Que nos échanges soient à chaque fois une pierre supplémentaire à l’édifice du partage communautaire, de l’amitié…
  6. Que quelque soit l’heure ou le jour, une question trouve toujours une réponse ou encore un tweet soit retweeté.
  7. Que ça dégouline d’amour le jour du #FollowFriday mais surtout recevoir vos spéciales dédicaces #ff (qui m’encouragent à poursuivre).
  8. Que chaque nouveau following m’apporte son lot de surprises dans la phase de découverte.
  9. Qu’au fil des clics, grâce à mes following, je découvre de superbes sites et blogs contenant des plugins inconnus par exemple que je m’empresse alors de tester et d’intégrer parfois sur un de mes blogs.
  10. Alterner les tweets du registre professionnel (en journée ouvrée) et les tweets du registre personnel (en soirée et le week-end).
  11. Parce que c’est aussi bon pour mon narcissisme, j’aime :
    • Que mes gentils followers portent attention à ce que je suis, je pense, j’écris, je partage.
    • Recevoir leurs compliments, encouragements, gestes de réassurance.
    • Être à l’origine d’une mise en relation d’un follower avec un autre.

Ce que je n’aime pas sur Twitter

  1. Les individus égoïstes qui oublient qu’ils ne sont pas seuls au monde et qui parlent sans jamais vous lire, vous mentionner ni vous retweeter.
  2. Les individus narcissiques qui commencent tous leurs tweets par « moi, moi, moi, je, je je… » ou vaniteux (contents d’eux parce qu’ils ont franchi le seuil de xxx followers et se prennent pour une star).
  3. Les individus grossiers, mal-élevés, bêtement méchants avec les autres.
  4. Les DM publicitaires types envoyés dans les secondes ou minutes qui suivent le clic de following que vous venez d’offrir.
  5. Les spammeurs et robots dont la finalité est contestable et/ou les moeurs douteuses.
  6. Les individus qui réclament les RT (ReTweets) mais qui ne retweetent jamais les votres ou pire qui ne vous remercient pas une fois la demande satisfaite.
  7. Les avatars qui mettent trop les individus à leur avantage parce qu’ensuite il m’arrive d’être déçue lors de nos rencontres dans la vraie vie.
  8. Les personnes qui me sollicitent trop fréquemment en DM pour me demander des services en tous genres avec l’espoir que je me consacre instantanément et totalement à leur question, problème, demande.
  9. Les twittonautes qui me font perdre du temps en me suivant et en m’unfollow dans les minutes qui suivent (le record du délai le plus court – 1h – est actuellement tenu par @due_geek_Rtweet).

Articles liés au sujet sur d’autres blog

(merci @patageron pour ses liens ci-dessous) :

AssessFirst, partenaire de la Société Française de Psychologie

Le prochain congrès annuel de la Société Française de Psychologie sur le thème « Cognition, Emotions et Société » aura lieu à Lille du 7 au 9 septembre 2010.

Ce congrès est l’occasion de promouvoir la psychologie scientifique dans sa diversité, de favoriser sa diffusion dans tous les domaines de la vie sociale, de susciter les échanges à l’intérieur de la communauté des chercheurs et des praticiens, de contribuer à une formation d’excellence des praticiens, des chercheurs et des jeunes docteurs (notamment par la formation continue) et de prendre position dans toutes les situations concernant la pratique de la psychologie et sa dimension éthique et déontologique.

AssessFirst y interviendra en tant que partenaire privilégié pour présenter la nouvelle version de PSV20 (évaluation de la personnalité et des compétences comportementales), un outil d’évaluation de la personnalité et des compétences déjà utilisé par plus de 1500 personnes pour recruter mieux et accompagner le développement des personnes en entreprises.

AssessFirst dévoilera également ERC360, une enquête 360 feed-back centrée spécifiquement sur l’évaluation des compétences émotionnelles et relationnelles (intelligence émotionnelle).

Télécharger le programme complet.

En finir avec la graphologie : une psy témoigne

Dans cette article « Les corrélations illusoires de la graphologie », vous lirez :

Tout comme Confucius, le graphologue fait des inférences à propos de la personnalité, en examinant des aspects de l’écriture. Dans les décennies passées, des organisations, dans le monde entier, ont commencé à utiliser les évaluations graphologiques comme aide à la décision dans la sélection de leur personnel. Le recours à la graphologie, lors de cette sélection, est surtout importante en Europe, plus particulièrement en France, où le pourcentage estimé de son utilisation varierait entre 38% (Shackleton & Newel, 1994) et 93% (Bruchon-Schweitzer & Ferrieux, 1991). Aux Etats-Unis, cette estimation s’établirait entre 500 en 1970 (Mickels, 1970) et 3000 en 1977 (Hager, 1977).

Ci-dessous le témoignage que m’a transmis un de mes contacts (psy de formation) en réaction à sa lecture de l’article « Prévenir des process de recrutement biaisés et contestables : un psy témoigne »

Ouverte d’esprit, j’ai eu une fois la curiosité de faire analyser la même page d’écriture (la mienne) par deux graphologues différents, ce qui m’a donné comme résultat deux profils… radicalement différents, pour ne pas dire opposés.

  • Dans l’un, j’étais décrite comme « une personne fondamentalement angoissée, immature, ayant besoin de se raccrocher aux autres, ne vivant que dans le regard des autres, etc. »
  • Dans l’autre, il était dit que je suis une personne décontractée, ne se préoccupant que des « vrais problèmes », indépendante, peu soucieuse de l’avis des autres, etc. »

Je vous laisse méditer !!!

Déjà oser utiliser des termes tels que « immature », « ne vivant que dans le regard des autres », « sans aucun recul ni humilité » et « indifférente à toute forme de sensibilité… c’est déjà fort !

Vous allez peut-être me répondre qu’on peut être fondamentalement angoissée et décontractée… on peut aussi dire tout et n’importe quoi !

Vous allez peut-être me dire que les deux personnes n’étaient pas de compétence égale, que l’une des analyse était plus approfondie que l’autre…

Je n’ai jamais utilisé la graphologie et n’ai jamais accepté que l’on analyse mon écriture (sauf à mon insu)… ce qui m’a valu quelques retour à l’envoyeur car « je n’étais pas capable de me soumettre à un processus normal (normal, oups normal ?) de recrutement ».

Pour tout vous dire, je ne souhaite pas, quand je recrute utiliser ou faire utiliser des techniques dont les résultats vont dépendre de la subjectivité de la personne qui va analyser un profil. Je préfère utiliser un test valide cad qui ne dépend ni de l’heure de la journée, ni de l’humeur de la personne qui le corrige, ni de n’importe quel autre facteur aléatoire, mais bel et bien  uniquement de l’outil qui procurera un résultat fiable.

Je pourrais aussi revenir sur la mauvaise foi, pour ne pas dire la malhonnêteté des cabinets qui font passer les résultats obtenus grâce à ces tests pour ceux de la graphologie… Et/ou qui mélangent tous les résultats obtenus par les différents outils qu’ils emploient (pour justifier ainsi le coût de leurs prestations… humm). Ils restituent alors au candidat un salmigondis de banalités, d’incohérences et d’éléments parfois intéressants.

Dois-je vous rappeler les résultats de cette étude qui avait été menée en psychologie (je laisse à mes collègues plus proches de la recherche ou des études le soin de retrouver les références de cette expérience) :

Y-a-t-il une corrélation entre la connaissance de soi et les résultats d’une analyse graphologique de son écriture ?

On a proposé à des étudiants d’évaluer à quel point ils se reconnaissaient dans une analyse graphologique de leur écriture. Les 200 étudiants se sont tous massivement reconnus dans l’analyse faite des quelques pages d’écritures…

Jamais ils n’avaient eu, je vous cite de mémoire « une analyse aussi juste et aussi approfondie de leur personnalité ». Vous voyez, je vais dans votre sens…

Un détail simplement : à tous les étudiants on avait donné la même pseudo-analyse qui reprenait des phrases toutes issues d’ «analyses graphologiques »… Les 200 étudiants se sont tous reconnus dans la même analyse… C’est un principe bien connu de ceux qui font l’astrologie du jour : utiliser des termes et phrases suffisamment vagues pour pouvoir s’adapter à n’importe qui…

Pour conclure

  • « Le phénomène de corrélation illusoire pourrait contribuer à l’utilisation tenace de la graphologie, malgré la preuve empirique réelle d’un sérieux doute sur sa validité. Si les graphologues, ou les clients, ont une information concernant la personnalité de l’écrivain indépendante de ce qui peut être glané de son écriture, ils tendront à percevoir des relations entre l’écriture de l’auteur des lignes et sa personnalité, même en l’absence de quelque association statistique qui soit. »
  • La psychologie et la graphologie sont des antagonismes.

Cordialement

Laure GALOIS
Gestionnaire Ressources Humaines
Titulaire d’un DESS en psychologie du travail

Pour en savoir plus sur les études faites sur la graphologie, consulter cette source.

Egalité professionnelle femmes-hommes : dates historiques

Pour faire suite à la publication de cet article sur mon blog n°1 « Egalité professionnelle & Mieux vivre au travail : 2 ouvrages à lire« , j ‘ai décidé le lendemain de débuter mes travaux de lecture de vacances par le premier ouvrage : « Egalité professionnelle entre les hommes et les femmes (comprendre et agir) » Elisabeth Ferro-Vallé, Editions AFNOR.

Voici un extrait des premières pages lues, que je me suis empressée de tweeter depuis la plage.

Pour information à destination des non-initiés à Twitter, sous la forme de courts messages de 140 caractères maximum pour chacun.

Pour les autres, vous retrouverez ci-dessous une séquence de tweets que vous aurez peut-être manquée :

  • 1907 Octroi aux femmes mariées de la libre disposition de leur salaire (Via @afnor) #Egalité pro
  • 1909 Congé #maternité de 8 semaines non rémunérées sans rupture du contrat de travail (via @AFNOR) #Egalité pro
  • 1942 Les femmes mariées peuvent travailler même si leur mari travaille à condition de ne pas causer de licenciement !(Cc@AFNOR) #Egalite Pro
  • La période de l’après guerre marque 1 tournant et l’on arrive à 1 volonté d’égalité #Egalité Pro >à suivre
  • 1946 La loi garantit à la femme dans tous les domaines des droits égaux à ceux de l’homme. Art3 de La Constitution (via @AFNOR) #Egalité Pro
  • 1946 La notion de salaire féminin permettant de moins rémunérer les femmes disparait (via @AFNOR) #Egalité Pro
  • 1965 Droit à l’activité professionnelle sans autorisation maritale (via @AFNOR) #Egalité Pro
  • 1970 Disparition de la notion de chef de famille, l’autorité paternelle est remplacée par l’autorité parentale (via @AFNOR) #Egalité Pro
  • 1972 Apparition de la notion « A travail égal, salaire égal entre les femmes et les hommes »
  • 1975 Discriminations à l’embauche interdites sauf « raisons légitimes” (via @AFNOR) #Egalité Pro
  • 1983 loi dite “Roudy”>effectuer 1 bilan annuel de la situation entre femmes et hommes (égalité de traitement – emploi, formation…)
  • 9mai2001 Loi Génisson >suppression de l’interdiction du travail de nuit pour les femmes (via @AFNOR) #Egalité Pro
  • Nov2001 L’employeur doit se justifier face à 1 membre du personnel qui présente des éléments laissant supposer l’existence d1 discrimination
  • 26/03/2006 Loi n•2006-340 Égalité de rémunération entre femmes et hommes pour 1 “même travail ou 1 travail de valeur égale” (via @AFNOR)

A venir, la suite…

  • L’Ecole des Ponts & Chaussées est devenue mixte en 1942, les Mines de Paris en 1969, Polytechnique en 1972 (via @AFNOR)
  • Parois de verre =difficulté pr les femmes à se déplacer latéralement pr accéder aux secteurs stratégiques par allée centrale de la pyramide
  • Plancher collant (sticky floor)=force antagoniste à la progression des femmes dans les organisations>niveaux inférieurs pyramide (via@AFNOR)
  • Plafond de verre (Glass ceiling)=phénomène qui entrave la carrière des femmes> rareté de leur présence au sommet des entreprises (via@AFNOR)
  • La négation du féminin ds la dénomination des postes, titres, grades, fonctions a été dénoncée dès 1960 aux USA puis en Europe (via @AFNOR)
  • Féminisation = donner un féminin aux noms de métiers – faire accéder 1+ grand nombre de femmes à des métiers (via @AFNOR)
Votée le 27 janvier 2011, la loi Copé-Zimmermann, qui concerne la représentativité dans les conseils d’administration des entreprises cotées « relative à la représentativité équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à l’égalité professionnelle » prévoit que les sociétés cotées employant plus de 500 salariés et réalisant un chiffre d’affaires ou un total de bilan supérieur à 50 millions d’euros doivent comporter dans leurs conseils d’administration ou de surveillance au moins 20 % de femmes en 2014 et au moins 40 % en 2017.

Retrouvez-moi sur Twitter

Marguerite Weber (Master 2 de psychologie) : des pistes pour la place du psy

Je tiens d’abord à remercier Carole de me permettre de m’exprimer sur son blog dédié à la psychologie.

Cette idée fait suite aux différentes interventions relatives à « quelle place pour le PSY? » et particulièrement à celle de David NICOL.

Je réponds à ses propos d’abord en tant qu’étudiante en master de Psychologie du travail, mais surtout en tant que « vieille » infirmière qui a dû se battre pour faire reconnaître sa propre valeur et la valeur de sa corporation!

La place du PSY est celle que le PSY décidera de gagner ! Il possède les outils et méthodes pour se rendre utile, voire indispensable, à tous les niveaux de l’entreprise quelle soit publique ou privée. C’est un fait. Mais en a-t-il envie ?

Il est tellement plus tentant de se contenter du rôle de technicien de bilans de compétences ou de formateur à l’AFPA (principal recruteur de psychologues du travail avec Pôle Emploi) ou plus simplement de renier son origine et son code pour trouver un travail rémunérateur ! (Je ne jette pas la pierre car je pense à l’heure actuelle que je ferais pareil, si le besoin s’en faisait ressentir !).

Il faut reconnaître que nous ne savons pas qui nous sommes !

Non reconnus, nous sommes encore et toujours comparés aux psychologues cliniciens. Notre expertise n’est pas la leur, et contrairement à eux, nous ne savons nous mettre en valeur! Pourquoi ?

Notre discipline est encore récente en comparaison de nos confrères freudiens ou lacaniens.

Mais nos méthodes ont déjà été volées par les autres professions qui se servent à foison (et de manière parfois désastreuse) de nos découvertes, je prends pour exemple « l’appel à la peur » et autres théories de l’engagement qui ont été dévoyées pour le marketing, la vente (forcée) ou le management (par la peur).

Oui, nous ne savons pas mettre en valeur notre expertise et nous ne savons pas communiquer. Alors que faire ?
Quelles sont les solutions ?

  1. Faire notre auto-publicité sur de grandes affiches ! Non bien sur ! Je pense que des blogs tels que celui de Carole sont utiles mais non suffisants !
  2. Il faudrait également publier des études de terrain nos outils et nos valeurs seraient mis en avant. A condition de sortir des revues spécialisées et d’amener le grand public à découvrir notre savoir. Pour ce faire, il faut mettre celui-ci à sa portée comme le fait Beauvois, par ses livres. Mais, il serait certainement plus subtil de traiter des sujets tels les méthodes de recrutement ou le management, plutôt que celui de la manipulation, qui nous fait passer pour des « avaleurs de cervelle ». De plus, ces écrits seraient plus légitimes si leurs auteurs venaient du terrain et non du monde « idyllique » universitaire !
  3. Nos méthodes sont chères ! L’entretien structuré, par exemple, est la méthode la plus efficace pour un recrutement à long terme, mais il est plus cher qu’une simple consultation de CV. À nous de démontrer sa rentabilité sur le long terme.
  4. Pourquoi, dans cette optique d’information, ne pas créer, pour les DRH et autres cadres d’entreprise, une veille telle que celle de http://ressources-humaines.svp.com/ afin de les informer de qui nous sommes et de ce que nous pouvons apporter ?
  5. Je parlais plus haut de corporation. Ceci n’était pas innocent ! Certaines grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs font du « parrainage ». Pourquoi pas les psychologues ? Pourquoi ne prendrions nous pas sous notre/votre aile un jeune pour lui livrer les secrets de notre/votre art ? J’estime qu’un diplôme ne sert à rien, je le compare au permis de conduire : « ce n’est pas parce que vous l’avez que vous savez conduire ! »
    Rien ne vaut la pratique et il faut bien avouer que ce ne sont pas nos stages obligatoires (200h à 300h en master 1, et 4 à 6 mois en master 2) qui nous amènent cette expérience nécessaire à l’amélioration de notre expertise.
    Les managers de terrain nous reprochent notre regard trop théorique d’universitaire et préfèrent engager des ingénieurs et des commerciaux. On ne peut le leur reprocher : eux mêmes, issus de ce type de cursus, privilégient leur pairs. Pourquoi ne pas faire pareil ? Ne serait-ce pas assez éthique/moral ?

Voici les quelques pistes qu’une novice de la psychologie tente de proposer.

Elles ne sont pas révolutionnaires, mais peuvent être efficaces si nous travaillons ensembles pour l’avancée de notre corporation.

Consulter le profil Viadeo de Marguerite Weber.

Points de vue de psy : de la fac au terrain…

L’article ci-dessous est la re-transcription d’un échange, sur un hub Viadeo, entre une deux psychologues, la première, Anahid FIAT, est psychosociologue et la seconde, Valérie CHENARD, est psychologue du travail

Cette dernière invoque l’article 21 et 22 du chapitre 4 du Code de déontologie des psychologues : soutien et respect des collègues et échanges avec ses confrères et consœurs.

Anahid FIAT | Consultante -  Psychosociologue Indépendante (Etude, Formation, Intervention)Anahid FIAT
Consultante – Psychosociologue Indépendante
(Etude, Formation, Intervention)

1) Jeune psychosociologue, je suis frappée de plein fouet par ce dénigrement de la profession surtout par le secteur privé. En quête d’un emploi, à la lecture des annonces, je sens la pression sociale qui me contraindrais à « lâcher » mon cœur de métier à savoir l’intervention psychosociologique pour rentrer dans un moule bien formaté et où parler de « psy » serait tabou. J’avoue que cela ne me tente pas du tout.
2) Concernant les directeurs de Master, je tente là de relancer « l’espoir » puisque précisément ma fac s’avère être l’un des dernier bastion de la clinique au sens large. D’orientation psychanalytique, nos directeurs tentent du mieux qu’ils le peuvent de rester cohérent et donc de lutter contre cette assignation du chiffre, du quantifiable, alliant au mieux la pratique à la théorie (notamment par des dispositif d’action-recherche). La formation dont j’ai bénéficié ne nous donne pas des formules « clefs en main » mais plutôt nous invite à penser par nous même, tout en nous situant dans un champ théorique. Le master de psychosociologie de Paris 13 se veut généraliste, nous permettant d’intervenir sur des champs très larges et donc d’amener un travail psychosociologique là ou il s’avèrera pertinent, considérant dès lors que le psychisme impacte l’ensemble des activités de l’Homme.
3) Concernant les RPS, je vous annonce la sortie courant de l’automne 2010 d’un numéro consacré spécialement à ce sujet dans la Nouvelle Revue de Psychosociologie dirigé par Gilles Amado publié par le Centre International de Recherche Formation Intervention Psychosociologique.

Vous parliez de manque de communication quant à nos professions (à raison), c’est pourquoi je porte à la connaissance de hub l’existence de cette association. Je pense que ce numéro sur les RPS nous aidera à engager d’avantage nos réflexions quant à notre pratique.
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Valérie CHENARD | PSYCHOLOGUE DU  TRAVAILValérie CHENARD
Psychologue du travail

La phase de la fac est une période riche et dense. Vous voilà sur les chemins du tissu socio-économique et c’est tout un autre monde à découvrir qui s’ouvre car à chaque phase du chemin on découvre d’autres paysages. Mais, ce chemin de la psychologie que vous avez choisi est beau, je vous l’assure et passionnant car c’est l’Homme qui en est au centre.

Bravo, car, moi, jeune psychologue, je n’aurai pu comme vous m’exprimer ainsi par honte de dire des bêtises. Et, pourtant ! C’est votre énergie et votre regard neuf qui enrichit et revivifie les vieux et moins vieux routards. C’est l’échange et le débat qui confère à notre spécificité sa valeur. La psychologie n’a jamais été faite de recette ou technique ou encore savoirs magiques mais c’est une vision du monde centrée sur les personnes et les groupes humains à la lumière de démarche scientifique et empirique donc, par essence, en constante interrogation et vivante.
Malheureusement, à mon époque on nous sortait de la fac, diplôme en poche, sans connaitre la moindre chose sur la profession elle-même, ni son histoire ni ses fondements sociaux, ni même ses principes fondamentaux.

Par exemple, je n’ai même jamais entendu parler ni vu de code de éontologie (DESS en 1995) ni même de l’ANOP, SNP, SFP… Lâchée, seule, sur un marché du travail si spécifique avec les problèmes d’employabilité liée à notre formation même. Vivent les réseaux sociaux car aujourd’hui ils cassent notre l’isolement.
J’ai eu la chance d’avoir été recrutée par l’AFPA qui m’a fait découvrir quasi toutes les fonctions du métier car ces postes ont été conçus en partant de la demande sociale même et nous incitaient à travailler à partir des besoins tout en nous permettant de garantir le respect de nos règles professionnelles (code déonto).
A propos de ce que vous dites sur votre université, je pense que chaque université s’y efforce. Cependant, chacun reste sur l’optique universitaire (ou de « chapelle » comme j’ai pu dire).

Ce dont nous faisions le constat c’est qu’il n’y a aucune dynamique de notre champ d’exercice dans son ensemble.

  • Il y a les syndicats d’un côté (SNP, FFPP) avec les psy cliniciens et thérapeutes
  • et les associations de l’autre (en grand nombre) pour tous les champs d’exercice.
  • Enfin, il y a les enseignants chercheurs avec leur propre association AEPU dont je ne connais rien à part le nom.

Cette déstructuration de la profession est profondément liée à l’histoire de notre pays car la psychologie du travail a été construite grâce à l’engagement spécifique de l’Etat français incluant notre approche dans le tissu économique.

Vous trouverez ici le lien vers la thèse de sociologie de Thomas LE BIANIC dans laquelle il évoque d’ailleurs l’introduction des courants de la psychologie sociale et clinique en seconde moitié du siècle dernier.
Cependant, si, vos enseignants sont sensibilisés et impliqués dans l’engagement social et économique, peut-être avez-vous abordé la problématique des nuisances du système économique qui sont dénoncés dans le rapport STIGLITZ ainsi que les utilisations sociales de nos connaissances et compétences pour faire marcher ce système ?  Si c’est le cas, je serai curieuse de savoir ce qui s’en dit officiellement dans les murs d’une fac. Cependant, je doute que cette question de fond soit abordée par la profession « à l’unisson », sans querelle de chapelles avec comme ligne de mire la déontologie qui nous est commune.
Vos enseignants ne sont pas, en tout cas, dans le dossier spécial du Monde dont je parle. Invisible, vous dis-je au niveau social, la psycho du travail.

Les seuls regroupements de psys s’effectuent non sans peine, autour du code et actuellement sur le problème des cliniciens et de l’exercice de la psychothérapie. Je n’ai toujours aucune réponse de P. SARNIN ou C.  LEMOINE sur cette étrangeté d’invisibilité de la parole de la profession dans ce type de parution presse. Pourtant leur association est spécialisée en psychologie du travail et chargée de promouvoir celle-ci.

  • Manque de courage ?
  • On est mieux dans l’ombre que de se frotter à des sujets d’actualité et si sensibles ?

Pour finir, je ne pense pas que cela soit un problème de manque de volonté de nous tous car chacun en ressent le besoin mais, ces myriades d’associations et de groupements de psychologues (dilution de l’impact et des actions) ne sont que le symptôme, me semble-t-il, de la difficulté de trouver un consensus et un axe d’action commun et fédérateur de part la richesse, pourtant complémentaire, des approches de la psychologie.

Aussi, moi-même adhérente au SNP, FFPP, AFPTO, je ne vois nulle part où parler de ces problématiques. Le champ du travail me semble aussi méprisé par la profession dans son ensemble alors que c’est elle qui s’est formée en tant que profession la première d’après l’étude de LE BIANIC.

Le mépris de la fac sur le marché de l’emploi engendre :

  • in fine la mésestime de chaque praticien [obligé de se détourner de ses principes pour « bouffer » (cf MASLOW)],
  • la difficulté à faire valoir ses valeurs en les affirmant haut et fort en tant que professionnel.

Voilà ce que j’en conclu de mes plus de 9 mois de sollicitations universitaires, associatif de la psy à propos de la problématique socio-économique relevée par STIGLITZ et les RPS. Je ne désespère pas, car, moi, cette identité professionnelle c’est mon moteur et je suis ravie que des jeunes comme vous (la relève), puissiez échanger et débattre de tout ceci alors que d’autres qui en ont la « légitimité » se cachent et restent sur leur mode d’expert en méprisant les autres points de vue.

D’ailleurs, à propos d’échanges, vous vous dites d’orientation clinique mais je ne suis pas au clair sur justement ce courant ayant été moi-même formée par la psy sociale et industrielle. Apparemment, Yves CLOT et Christophe DEJOURS seraient aussi sur ce versant. J’aimerai que quelqu’un m’éclaire justement sur ces approches et les différences qui peuvent en résulter (théories…).

L’objet d’étude (le travail) étant tellement complexe et empreint de réalité et d’exigences d’efficacité, je conçois mal personnellement de ne se baser que sur une approche. Le terrain et la pluralité des problématiques demandent l’association et la coordination de plusieurs savoirs et approches.

Avoir une connaissance globale de l’ensemble des (sous)disciplines me semble impératif et j’avoue ne pas avoir été formée à cette approche clinique du travail. Peut-être aussi qu’à la fac, maintenant, une lecture de ces différentes chapelles sont enseignées ?

PS : je voudrai juste finir par vous inviter à cliquer ce lien, celui du dernier numéro de « santé et travail », extraordinaire mine d’info.

Il y a des articles notamment sur les RPS « le travail en analyse chez les psys » mais aussi une interview d’Yves CLOT (c’est l’approche clinique et psychanalytique que les médias relayent car l’image d’Epinal du psycho c’est quand même la patho et le divan… ! cependant, l’article fait quand même mention des spécificités théoriques du champ du travail ; ouf !). »