J-1 divan psy : Plan de formation & psychologie sociale (1ère partie)

psy

Demain nous serons vendredi, jour du divan psy.
Le sujet que j’ai choisi de traiter est le suivant : « Rapport entre Plan de formation et psychologie sociale ».

Ce sujet fera l’objet d’un dossier complet structuré en plusieurs parties et donc en plusieurs articles qui paraîtront au fil des semaines et ponctueront les contributions (futures et d’ores et déjà planifiées) de mes confrères sur des sujets connexes ou au contraire très différents.

Demain, vous découvrirez la première partie de ce dossier.

Ainsi le contenu de cette rubrique du divan psy devrait servir les intérêts diversifiés de nos lecteurs.

————–

Appel à contributions

Vous êtes psychologue social, psychologue du travail et/ou psychothérapeute intervenant en entreprise en faveur de la gestion du capital humain et souhaitez être publié dans la rubrique du divan psy du vendredi ?

Découvrez le concept du divan psy du vendredi

Contactez-moi pour être publié !

Articles déjà publiés dans cette rubrique :

Vous êtes, en entreprise, confronté à une difficulté et souhaitez recueillir le premier avis d’un PSY expert de votre question et/ou missionner un expert de votre problématique ? Contactez-moi !

Rappel des objectifs de cette rubrique

  1. Mettre en valeur l’intérêt des missions exercées par des psychologues sociaux, psychologues du travail et/ou psychothérapeutes pour le traitement de dysfonctionnements organisationnels ou bien l’accompagnement de changements positifs et durables en entreprise.
  2. Proposer de nouveaux modes de gestion et d’optimisation du capital humain au sein des entreprises sous la forme de témoignages de spécialistes.
  3. « Vulgariser » les objectifs, méthodes, techniques d’intervention des psy praticiens en entreprise.
  4. Proposer des experts par domaine d’intervention et faciliter la mise en relation des entreprises et des psy.

Cliquez sur ce lien pour Me Contacter – M’adresser un cahier des charges – Être publié sur ce blog

© Carole BLANCOT – caroleblancot@yahoo.fr – 06.50.26.65.17

Bookmark and Share

Divan psy du vendredi 06/11/09 : focus sur l’observation !

L’observation : définition, difficultés, démarches, types et outils.
(Dans cet article, je ne rentrerai pas dans le débat qui a toujours existé entre l’approche clinique et l’approche expérimentale de la pratique de l’observation).
  • Définition

Elle constitue une approche directe des faits, soit :

  • pour préparer une action,
  • pour construire du savoir (dans un va et vient entre théorie et pratique),
  • pour vérifier des faits.

La comparaison des données recueillies par entretien et par observation permet de mesurer l’écart entre attitude et comportement.

Bunge

Opération sélective et interprétative dans laquelle les idées ont au moins autant de poids que les impressions sensorielles.

Perception préméditée et éclairée. Préméditée (ou délibérée) car elle se pratique dans un but bien défini ; éclairée car elle guidée d’une façon ou d’une autre par un corps de connaissance.

  • Difficultés de l’observation et biais

A- Influence de l’observation sur le contexte

Le simple fait d’observer modifie les comportements observables. En effet, l’observation déclenche des mécanismes de défense interactionnels (visant à ‘préserver la face’) du type :

  1. fuite, minimisation, conformisme accru.
  2. La gêne occasionnée par le regard de l’autre génère de l’anxiété ou une réaction de prestance (causée par la peur d’être mal jugé(e)).
  3. Selon Campbel, toute observation est réactive au sens où elle entraîne des modifications de ce qu’elle observe. En effet, les lois établies sont dépendantes des conditions de leur établissement.

B- Influence de l’observateur

  • Le problème de la perception : observer correspond à percevoir de manière sélective en opérant un encodage (attribution de signification). Dans l’activité de perception interviennent la mémoire, l’habitude et l’imaginaire.
  • La sélectivité : sont observables les paramètres d’une situation qui peuvent être encodés par l’observateur. Seront observés les observables retenus par l’observateur à partir de son comportement sélectif sur un ensemble d’observations possibles. De même, l’attention de l’observateur est sélective : plus l’attention est orientée, plus l’observation est sélective.
  • La déformation de la perception :
  1. décentration : un aspect est surestimé,
  2. contraste : certaines différences minimes sont surévaluées,
  3. Assimilation : des différences ne sont pas remarquées,
  4. Effet de halo : des observations sont contaminées par des précédentes.
  • Une démarches d’observation en 6 étapes
    1. L’observateur élabore un projet d’étude.
    2. Le formatage du contexte : le contexte dans lequel se déroulera l’observation est délimité (contexte habituel, aménagé, transformé).
    3. L’observateur précise le dispositif et les conditions du déroulement de l’action d’observation.
    4. Le déroulement de l’observation.
    5. La rédaction du compte-rendu.
    6. La restitution des résultats aux personnes impliquées.
  • Types d’observation
Il existe 2 grands types de démarches :
  • celle visant à rendre l’observateur le plus présent possible (observateur accepté),
  • celle qui au contraire vise à le rendre le plus inexistant possible (observateur caché, invisible ou bien oublié)

Les 6 types d’observation et leurs contraires

  1. l’observation globale par opposition à l’observation focalisée.
    La première est utilisée pour des observations longues lorsque la connaissance du milieu est faible et que l’on ne dispose pas d’hypothèses précises. La seconde consiste en la focalisation de l’observateur sur un aspect seulement d’une situation, dans le cadre d’une bonne connaissance du milieu et des hypothèses.

  2. L’observation narrative par opposition à l’observation attributive
    La première vise le récit de ce qui a été observé au moyen du journal de bord. Elle est la première étape d’une recherche. La seconde consiste en le repérage de la présence ou de l’absence de comportements. Elle vise l’explication et nécessite un travail conceptuel précis sur les indices comportementaux.

  3. L’observation à faible inférences par oppositin à celle à fortes inférences
    A visée descriptive et de diagnostic, la première consiste en une centration de ce qui est directement observable. La seconde a une visée prédictive ou évaluative, implique une interprétation. Elle consiste à vérifier que l’action observée est adaptée au problème et a donc atteint son but.

  4. L’observation d’une situation naturelle par opposition à celle d’une situation créée ou artificielle
    La première répond à un objectif descriptif et vise à prendre en compte la complexité de la situation et des réactions in vivo.  La seconde se déroule dans un milieu naturel aménagé ou en artificiel (laboratoire). Elle consiste à rechercher des conditions propices à l’observation (provoquée), à rendre plus facilement observable une tâche et/ou à adopter un rôle particulier lors de l’observation.

  5. L’observation participante par opposition à celle qui ne l’est pas
    Pour ce qui concerne la première, plus l’observation est longue, plus les observés oublient qu’ils sont observés. De même, plus la tâche est impliquante pour le sujet observé, plus son degré de réactivité à la présence de l’observateur diminue. Les inconvénients de la seconde ont trait à la difficulté de dépasser la simple description de comportements ainsi qu’à la difficulté d’atteindre les significations que les observés accordent à leurs comportements.
  6. L’observation transversale/explicative par opposition à celle longétudinale/fonctionnelle
    La première a une visée de recherche de causalité en répondant à la question ‘pourquoi ?’. On explique un phénomène par l’impact d’une variable observée dans différents contextes où les autres variables sont maîtrisées. La seconde vise à répondre à la question ‘comment ?’. Il s’agit d’étudier les effets d’un phénomène
    dans un contexte particulier.
  • Outils de l’observation
  1. Le journal de bord comme instrument de travail
    Avantages : utile pour prendre en compte les modifications du contexte sous l’effet des facteurs externes. Également utile pour les observations participantes si le vécu et les données subjectives de l’observateur sont importantes pour l’analyse des données recueillies.
    Inconvénient : instrument ‘coûteux’.
  2. La monographie
    Relevé de faits selon une classification préétablie à l’avance.
  3. Les autres outils tels que les grilles et échelles (échelle graduée/bipolarisée, grille d’observation)
    Avantages : observation armée d’outils préalablement conçus. Permettent le zonage, comptage et la spatialisation des observés.
    Inconvénients : apparition de l’effet de halo. Nécessite de vérifier que les observateurs utilisent l’échelle ou la grille tous de manière identique et aussi que les catégories choisies et utilisées sont exclusives et homogènes.
Je remercie Dominique Oberlé dont les sujets de cours et le mode d’enseignement  m’ont passionnée au cours de mes études.
Vous avez aimé cet article ? Dites-le en postant un commentaire ci-dessous. Merci.
——————-
Vous êtes psy et intervenez en entreprise en faveur de la gestion du capital humain, vous souhaitez  témoigner et être publié dans la rubrique du divan psy du vendredi ?
Je rappelle à mes confrères qu’il leur appartient de faire vivre cette rubrique…
Exemples de contributions déjà apportées dans cette rubrique :

Le divan psy du vendredi 30/10/09 : Nadine Gennari a la parole
Le divan psy du vendredi 16/10/09 : Hélène Lampin a la parole

Le divan psy du vendredi 09/10/09 : Carole Blancot a la parole

Le divan psy du vendredi 09/10/09 : Philippe Sorstein a la parole

© Carole BLANCOT  – caroleblancot@yahoo.fr – 06.50.26.65.17
Bookmark and Share

J-1 divan psy : focus sur l’observation !

Demain nous serons vendredi, jour du divan psy.
Je vous parlerai de l’observation : définition, difficultés, démarches, types et outils.

S’il est habituel de considérer que l’observation est utile à l’analyse d’un contexte et est également un préalable nécessaire à la formulation de toute préconisation ainsi qu’à une intervention, savez-vous que l’observateur influence le contexte et aussi quels sont les biais de l’observation ?

Par ailleurs, êtes-vous en mesure de lister les 6 étapes d’une démarche d’observation ?

A demain donc !

Bookmark and Share