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Introduction à la notion d’intelligence

Si comme moi vous vous passionnez et/ou travaillez dans le secteur de la Gestion des Ressources Humaines, vous avez sans doute entendu à de nombreuses reprises des personnes évoquer la notion d’intelligence, à l’occasion d’un échange sur le recrutement par exemple (les tests d’intelligence), sur les méthodes managériales ou encore sur les évaluations dont font l’objet les salariés.

Voici ci-dessous quelques enseignements inculqués aux étudiants de psychologie (spécialisation psychopathologie). Je précise avoir fouillé 5 mètres cubes de cahiers et de notes prises lors de mes études de psychologie avant de publier un article synthétique sur le sujet 😉

Si un jour vous vous faites qualifier de débile profond, vous comprendrez que l’insulte est sans doute infondée mais plus grande qu’il n’y parait en vous souvenant peut-être de cet article.

Définition de l’intelligence

Aptitude à reconnaitre & comprendre les éléments d’une situation ou d’un problème en les comparant aux expériences passées pour s’y adapter et les maîtriser.

Les 3 types d’intelligence

  1. Abstraite : capacité à comprendre & à manipuler des idées abstraites & des symboles (avec mise à distance de la réalité). (Au-delà de 8/9 ans).
  2. Concrète : s’exprime dans la capacité qu’a un sujet de manipuler des objets et à les inclure dans des opérations complexes.
  3. Sociale : intelligence qui nous permet d’agir de façon raisonnable & adaptée dans des relations interpersonnelles.

Les 2 pathologies concernant l’intelligence

Les deux pathologies relatives à l’intelligence sont : les états démentiels et l’arriération mentale.

Pour ce qui concerne l’arriération mentale (les états démentiels ne sont pas l’objet de ce blog), la classification actuelle est la suivante :

  1. Les débiles profonds (dits « idiots » (QI <30) = 0.25% environ de la population
  2. Les débiles profonds (dits « imbéciles« ) (QI situé entre 30 & 50) = 0.75% environ de la population
  3. Les débiles moyens (QI situé entre 50 & 70) = 1% environ de la population
  4. Les débiles légers (QI situé entre 70 & 85) = 3.5% environ de la population

L’examen psychométrique de l’adulte

L’efficience intellectuelle maximum se situe entre 20 et 25 ans. Après il existe une détérioration physiologique progressive mais certaine.

Chez un sujet normal il existe au cours du vieillissement une diminution progressive des résultats aux tests d’intelligence.

  • La détérioration physiologique normale sera la baisse de l’efficience psychométrique observée normalement dans la la population en fonction du groupe d’âge considéré.
  • La détérioration pathologique sera la détérioration psychométrique supérieure à celle que l’on devrait observer à l’âge correspondant. Elle s’évalue à partir de l’indice de détérioration mentale. Si elle est pathologique, c’est synonyme d’une étiologie organique ou fonctionnelle.

L’examen psychométrique de l’enfant

  • Tests d’intelligence

Épreuves standardisées dans les conditions définies de façon très précises. Elles permettent de comparer un résultat individuel avec les résultats d’une population de référence, c’est-à-dire de situer le développement ou l’efficience d’un sujet donné par rapport à d’autres du même âge.

  • Notion d’âge mental

Avec le test Binet-Simon on ne mesure pas l’intelligence mais l’âge mental d’un individu. Il s’agit d’une échelle qui permet de repérer les fonctions mentales d’un individu sachant que l’âge mental d’un sujet est l’âge qu’il a lorsque l’on compare ses performances avec un groupe d’enfants de même classe d’âge.

  • Le QI

Selon Stern

QI = Age mental / Age réel * 100

Si l’age mental correspond à l’âge réel alors le résultat de cette formule est 100. A défaut, l’on repère un retard ou une avance dans le développement de l’intelligence.

Selon Wechsler

[Avertissement] La section qui suit porte sur une version du tests WISC antérieure à sa version actuelle (WISC-V, soit la 5ème édition du test sortie en 2016). Pour une information actualisée, reportez-vous à ces liens :

  1. ECPA par Pearson. (s. d.). WISC-V – Échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants et adolescents – 5ème édition. Consulté à l’adresse https://www.pearsonclinical.fr/wisc-v
  2. CAIRN.INFO, & Grégoire, J. (2010, octobre). Les indices du Wisc-IV et leur interprétation. Consulté à l’adresse https://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2007-10-page-26.htm#

Le Wechsler Intelligence Scale for Children ou WISC est un test de David Wechsler pour les enfants de 6 ans à 16 ans et 11 mois) permet d’obtenir 3 chiffres :

  • QI global : permet de situer l’enfant par rapport à l’ensemble de son intelligence (par rapport aux 100 repères).
  • QI verbal : mesure une partie de l’intelligence concrète et une partie de l’intelligence abstraite (les capacités verbales sont très liées au système culturel dans lequel l’enfant évolue).
  • QI performances : mesure l’intelligence abstraite.

La comparaison du QI Verbal et du QI Performances permet de justifier le QI Global.

8 à 10 points représentent une fluctuation aléatoire banale. En revanche, une différence de 12 points entre les échelles est une fluctuation statistiquement significative et dépassant la normale.

Si le QI verbal est inférieur au QI Performance, les hypothèses explicatives suivantes peuvent être formulées :

  • présence de troubles du langage, de la lecture et de dysphasies de développement,
  • présence de difficultés affectives (carence affective, inhibition majeure, syndrome dépressif, mutisme grave voire psychose infantile),
  • présence de déficit auditif,
  • présence d’une atteinte organique.

Si le QI Performance est inférieur au QI verbal, les troubles moteurs, affectifs ou encore de la vision peuvent être suspectés.

  • Classification des niveaux d’intelligence de Wechsler

QIZone%
130 et plusZone très supérieure2,2
120 à 129Zone supérieure6,7
110 à 119Zone normale forte16,1
90 à 109Zone moyenne50
80 à 109Zone normale faible16,1
70 à 79Zone limite6,7
69 et moinsZone de débilité2,2

Conclusion et conseil

La pratique de ces tests (passation, analyse et restitution) est très encadrée et requiert une formation pointue (initiale et continue) de la part du praticien, aussi je vous invite à prendre des renseignements à son sujet avant de confier votre enfant ou votre cerveau à cette analyse. Demandez par exemple au psychologue son numéro ADELI et ses références.